Nouvelle critique littéraire, Alain Calmès, rhétorique, mimésis de l'époque classique, évasion de la personnalité, critique de l'imaginaire, Bachelard, Roland Barthes, mythocritique de Gibert Durand
La critique est apparue au 2° siècle avant J.-C. avec Aristote, auteur d'une logique (art de raisonner), d'une rhétorique (art de s'exprimer), et d'une poétique (art de créer). A la fin du 18°, siècle, les Lumières révolutionnent la littérature et la politique. La nouvelle esthétique n'est donc plus dominée par la notion d'imitation (mimésis de l'époque classique), mais de création : « le poète corrige Dieu », explique St Pol Roux, tandis que Nietzshe annonce le changement des mentalités de toute une société : « Dieu est mort ».
[...] Pour lui, la critique littéraire doit « saisir des significations à travers des formes ». « L'œuvre d'art est l'épanouissement simultané d'une structure et d'une pensée ». Il a notamment travaillé sur la structure de l'œuvre de Proust : A la recherche du temps perdu, où le début et la fin se rejoignent. C'est une structure en boucle qui traduit la volonté de maîtrise par une seule conscience de l'ensemble de son expérience du temps. La critique de l'imaginaire est une autre forme de la nouvelle critique littéraire. [...]
[...] Bachelard ouvre la voie à la critique thématique de Roland Barthes, Jean Pierre Richard et de Jean Starobinski. La critique thématique reprend la suite de l'École de Genève tout en constituant une critique autonome et un courant novateur. L'étude de textes a toujours la finalité de transformer le lecteur sur son rapport au monde : « Si au sortir de l'expérience de lecture et d'interprétation, le monde et la vie de l'interprète n'ont pas trouvé eux-mêmes un accroissement des sens, valait-il la peine de s'y aventurer ? » clame Starobinski, représentant majeur de la nouvelle critique. [...]
[...] AVANT PROPOS « Problème où l'attitude objective n'a jamais pu se réaliser, où la séduction première est si définitive qu'elle déforme encore les esprits les plus droits et qu'elle les ramène toujours au bercail poétique ». Le feu provoque un « État de léger hypnotisme ». « Ce qui nous semble intéressant, c'est seulement de faire constater la sourde permanence de l'idolâtrie du feu ». CHAPITRE 1 : Feu et respect le complexe de Prométhée Parmi tous les phénomènes, c'est le seul qui puisse recevoir aussi nettement les deux valorisations contraires : le bien et le mal. [...]
[...] Roland Barthes en viendra ainsi à remettre en cause l'autorité d'un auteur sur son œuvre. La première forme de la critique psychanalytique est la psychocritique illustrée par Charles Mauron, qui va effectuer l'exégèse de Mallarmé, auteur considéré hermétique pendant longtemps. Pour cela, il va inventer la méthode des superpositions, qui repose sur le fait que dans deux textes différents il peut y avoir les révélations d'une même vérité. Mauron croise les poèmes mallarméens « Soupir » et « Hérodiade ». [...]
[...] Bachelard donne ici l'exemple personnellement vécu d'une dégustation d'une gaufre chaude : « alors oui, je mangeais du feu, je mangeais son or, son odeur, et jusqu'à son pétillement tandis que la gaufre brûlante craquait sous mes dents. » Toujours par ce plaisir de luxe, le feu prouve son humanité. Il ne se borne pas à cuire, il croustille, il dore la galette. Il a une valeur gastronomique plus qu'alimentaire. Moins monotone, régulier (rythme des flammes imprévisibles) et abstrait que l'eau qui coule, le feu suggère le changement, le désir de brusquer le temps. - L'appel du bûcher. [...]
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