On observe, dans une représentation mythique, l'existence de trois mondes : le monde animal, le monde humain, le monde divin. Alors qu'est-ce que l'homme ? « Une telle vie peut sembler sans doute trop haute pour le composé humain normal. Car ce n'est pas en tant qu'il est ce composé humain normal que l'homme vivra de cette vie, mais en tant qu'il y a quelque chose de divin […] ». Egalement, Heidegger a dit : « l'homme est en tant qu'il est celui qui parle ». On note alors une rupture d'une part, entre les hommes et animaux, et d'autre part entre les hommes et les dieux. Alors comment l'être humain se distingue-t-il de ces deux classes de créatures ?
D'abord, il s'élève au-dessus de l'animalité. Cependant, l'homme ne peut s'élever à la hauteur des dieux. Et enfin, les êtres humains peuvent se distinguer entre eux.
[...] À travers ces créatures, on voit que les hommes se différencient des Dieux. Il y a en effet une vraie rupture entre ces deux espèces, qui est du même ordre que la rupture entre l'homme et l'animal. Cependant, en apparence, les dieux ne se distinguent, a priori, pas d'hommes. Ils ont une apparence humaine, ce qui ne permet pas de les différencier en tant qu'êtres supérieurs. D'autre part, les hommes prennent les dieux pour des modèles, mais tenter de s'élever à la hauteur des dieux est une preuve de l'hybris de l'homme. [...]
[...] Selon Pindare : Une est la race des hommes, une est la race des dieux, mais d'une seule mère nous tirons notre souffle les uns comme les autres Gaïa a épousé Uranus, et a été la mère des dieux et des géants. L'homme était né de la terre imbibée d'eau échauffée par les rayons du soleil ; ainsi, quand il meurt, sa vénérable mère l'ensevelit, et le garde dans son sein. On voit alors qu'entre les dieux et les hommes, il y a une relation de transcendance. [...]
[...] Le monde est une création divine qui n'est pas un chaos, mais un cosmos. Il s'impose donc en tant que création. Cette œuvre des dieux garde toujours une transparence ; elle dévoile spontanément les multiples aspects du sacré. Le Ciel –Ouranos- révèle la transcendance du Dieu sur les hommes. Les régions supérieures, inaccessibles à l'homme, les zones sidérales acquièrent les prestiges du transcendant ; de la réalité absolue, de l'éternité : là est la demeure des dieux. Le très haut c'est-à-dire le surnaturel, est une dimension inaccessible à l'homme, et appartient aux forces et aux êtres surhumains. [...]
[...] Les êtres qui mangent cru, constituent l'espèce animale alors que les hommes civilisés se caractérisent par la cuisson de leurs aliments. Pour les Grecs, l'homme est le seul être à vivre en cité : celui qui, par nature et non par hasard, est sans cité, celui-là est moins ou plus qu'un homme : c'est une bête sauvage ou un dieu [ ] Alors qu'est-ce qui différencie l'homme des dieux ? La divinité représente tout ce qui dépasse la conception humaine. Les dieux sont des êtres immortels, non éternels ; ils sont la représentation de l'être parfait, absolu, tout-puissant. [...]
[...] On a donc vu que l'homme a su se différencier à la fois des animaux et des dieux. Peut-on alors constituer une hiérarchie du même ordre entre les hommes ? Comment les hommes peuvent-ils se différencier entre eux ? La culture n'est pas assurément l'opposé de la barbarie. Il est vrai qu'à travers les travaux de Lévi-Strauss, certains peuples dits primitifs ou sauvages revendiquent le cannibalisme. Le cannibalisme relève de la culture et par conséquent, la barbarie est relative à la différence de mœurs : le barbare, c'est l'autre Ces hommes qui ont une attitude de sauvage, correspondent davantage à une animalité qu'à une humanité ; pourtant, ils sont avant tout considérés comme êtres humains. [...]
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