Originalité d'une oeuvre littéraire, récits hagiographiques, littérature médiévale, romantisme, baroque, moeurs, modèles antiques, littérature chevaleresque, oralité, chanson de geste, valeurs chrétiennes, apparition des rimes, lyrisme non courtois, Homère, apparition du roman
La valeur d'une œuvre, aujourd'hui, est estimée en fonction de ses qualités esthétiques, de style, et de son originalité. Le critique Jauss a déclaré, en 1970 qu'"une grande œuvre rompt avec l'horizon d'attente du lecteur" : une bonne œuvre littéraire doit faire polémique, et il est vrai que beaucoup de celles-ci n'ont pas été bien accueillies à leur époque - Mme Bovary, Le Sid - et sont aujourd'hui très reconnues.
[...] Cette volonté réflexive se retrouvera dans le roman, avec un thème littéraire nouveau abordé par Montaigne dans ses Essais. Ainsi, malgré l'inspiration biblique toujours très présente au théâtre, on note la naissance d'une certaine originalité au sein même de l'imitation. III. L'apparition du baroque L'apparition du baroque, dans les années 1570, constituera une sorte de sursaut d'originalité dans la littérature. En effet, on y retrouve une conception esthétique basée sur la « bizarrerie » : l'instabilité, la mobilité, métamorphose, domination du décor à la faveur de l'illusion et de l'ostentation sont à l'honneur. [...]
[...] Au moyen-âge, il s'agissait d'imiter le plus fidèlement possible les auteurs antiques et de reproduire avec justesse les épisodes bibliques ; au XIXe siècle le romantisme balaye les scènes archétypales et la régularité classique pour offrir des émotions et de l'étonnement au lecteur. La modernité a poussé l'écrivain et le dramaturge à repousser toujours un peu plus les limites de la bienséance et de la vraisemblance : le courant absurde, par exemple, surprend et perd le spectateur par la difficulté de saisir le sens des œuvres qui le constituent. Ainsi, la notion de « bonne œuvre » n'est pas figée, immobile, mais mouvante et changeante autant que l'est l'époque à laquelle elle est rattachée. [...]
[...] On retrouvera ce même type de thématiques types dans le lyrisme non courtois qui suivra, avec les chansons de l'Aube, les chansons de Toile et de rencontre amoureuse. II. L'apparition du roman La mise en prose des chansons de geste favorise l'apparition du roman, genre qui permettra à la notion d'auteur de s'affirmer progressivement. Le roman d'abord n'est pas animé de la volonté de surprendre le lecteur, mais plutôt d'un souci de vérité historique, de transmission du savoir et d'esthétique qui passe avant le souci didactique. L'Odyssée d'Homère illustre bien ces notions. [...]
[...] Un glissement s'opère progressivement, passant par l'exubérance du baroque, contrecarrée par la rigidité classique. Le romantisme, au début du XIXe siècle, viendra rompre avec cette régularité classique et accordera à la l'invention, l'imagination et la création qui produisent l'originalité une importance plus considérable. I. L'imitation des modèles antiques dans la littérature médiévale On retrouve, au Moyen-âge, une forte tendance de la littérature à imiter les modèles antiques. En effet, les clercs représentant la plupart des lettrés et les écoles étant tenues par l'église, cette dernière permet le lien avec l'antiquité et la transmission du latin. [...]
[...] Ce courant se caractérise par une forte volonté d'expressions des états personnels de l'âme et du cœur et une recherche de l'évasion, de l'étonnement et du ravissement dans les extrêmes. Les auteurs romantiques sont animés d'une volonté de faire rêver et de surprendre le lecteur par l'émotion et l'originalité. Il est donc évident qu'il n'a pas toujours été nécessaire à une bonne œuvre littéraire d'être originale. Les attentes des lecteurs et du public ont évolué en fonction les mœurs de l'époque. [...]
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