Ce document est une dissertation complète visant à débattre le sujet "Selon vous, la poésie qui ne se prend pas au sérieux est-elle encore de la poésie? ", elle est formée de trois parties, et de tois sous-parties pour caque parties.
Voici l'introduction:
(Amorce) « Un poète, c'est un être unique / À des tas d'exemplaires »
(Boris Vian). Autant de poètes, autant de poésies diverses et variées que
l'on ne saurait enfermer dans un modèle unique de poésie. Poèmes de
célébration, poèmes de combat, mais aussi poèmes fantaisistes et d'invention
verbale...
(Problématique) Faut-il considérer que la poésie qui ne se prend pas au
sérieux est encore de la poésie et que les poèmes fantaisistes ont droit de
cité dans ce genre né il y a des siècles ?
(Annonce du plan) La poésie doit-elle être nécessairement sérieuse, « grave »,
comme on le dit souvent ? La poésie peut-elle au contraire s'accommoder de
l'humour et de la fantaisie ? Au fond, « ne pas se prendre au sérieux » signifiet-
il « ne pas être sérieux » ? La poésie n'est-elle qu'une question de ton ? Ne
peut-on pas la définir de manière plus nuancée et plus complexe ?
[...] « Ironie, grotesque, bouffon, rire satirique, tous ces rires sont mobilisés et se rejoignent en un éclat unique, qui n'a jamais été plus sérieux » (ex. : « Fable ou Histoire » de Hugo). • La mise à distance, la gaieté, le rire sont une façon de dédramatiser, de se montrer supérieur, de dominer sa condition et le monde – Le poète et la mort : Ronsard sur la mort, Derniers vers (« Âmelette ronsardelette » Face au monde, à l'autre, à soi-même, le rire est une attitude philosophique qui est aussi « sérieuse » que celle du poète-mage (cf. partie I). [...]
[...] Elle montre nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement. Mettez un lieu commun en place, nettoyez-le, frottez-le, éclairez-le de telle sorte qu'il frappe avec sa jeunesse et avec la même fraîcheur, le même jet qu'il avait à sa source, vous ferez oeuvre de poète. » • L'anecdote suivante racontée par l'écrivain Roger Caillois permet de cerner la nature profonde de la poésie. Un passant avait écrit sur la pancarte d'un mendiant aveugle « Le printemps va venir, je ne le verrai pas » à la place de « Aveugle de naissance ». [...]
[...] La poésie a souvent été liée à l'idée de sérieux, de gravité, de profondeur Le poète est souvent présenté comme un être sérieux, enclin à la gravité et aux larmes. En effet, la poésie est sérieuse • . par son origine : religieuse (célébration des dieux par les hymnes antiques) ; par ses liens avec la tragédie (qui était en vers) ou l'épopée. Elle traitait donc des grands thèmes humains ; • . par le travail qu'elle suppose (Boileau) ; • . par l'identité, le statut du poète : – un créateur (cf. [...]
[...] [ ] L'Olympe reste grand en éclatant de rire ; Ne crois pas que l'esprit du poète descend Lorsque entre deux grands vers un mot passe en dansant. » Le souffle de vie apporté par la nature est aussi le souffle du rire dans la poésie. [Transition] Mais, au fond, ne s'agit-il pas là d'un faux problème ? III. La poésie ne réside ni dans le ton, ni dans le sujet : qu'est-ce que la poésie ? Affirmer que la poésie qui ne se prend pas au sérieux n'est plus de la poésie, c'est amoindrir considérablement sa définition. C'est peut-être même se tromper de question. [...]
[...] • La poésie qui ne se prend pas au sérieux est moins « égoïste », elle est plus ouverte au monde – L'humour, le rire allègent l'écriture, l'ouvrent sur le monde. Le poète qui manie l'humour se projette en dehors de lui-même : il ne se prend pas pour le centre du monde, il est ouvert au monde. – L'humour, la distance indispensable à tout poète ? Victor Hugo, à travers Les Contemplations, affirme la nécessité poétique de l'humour, du rire ; cf. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture