Discours posthume de Félicité, Un coeur simple, Madame Aubain, perroquet Loulou, enfance malheureuse
Chers concitoyens, chères familles endeuillées,
J'ai l'honneur, en ce jour, de prononcer un discours sur Félicité. Celle que vous avez tous connue. Le départ de notre chère Félicité nous a tous profondément émus, attristés. Dieu a bien voulu achever sa souffrance et lui a ouvert les portes du ciel. Notre Félicité qui a tant souffert et qui mérite tant cet éloge.
Imaginez-vous à sa place, elle qui a eu une enfance particulièrement malheureuse. En étant orpheline, elle a été maltraitée par ses patrons. À propos de rien, elle était battue, par des personnes sans scrupule. Ces hommes pernicieux qui l'ont chassé pour un vol de trente sols qu'elle n'avait pas commis. De plus, elle était endettée et mère de deux enfants.
[...] Imaginez-vous à sa place, elle qui a eu une enfance particulièrement malheureuse. En étant orpheline, elle a été maltraitée par ses patrons. À propos de rien, elle était battue, par des personnes sans scrupule. Ces hommes pernicieux qui l'ont chassé pour un vol de trente sols qu'elle n'avait pas commis. De plus, elle était endettée et mère de deux enfants. Ensuite, elle qui connue une grosse déception amoureuse avec Théodore. Félicité qui ne croit pas pouvoir être aimée, finit par croire à l'idée du mariage. [...]
[...] Félicité va donc reporté son amour sur son neveu Victor. Et l'inimaginable se produit : Victor s'engage pour un voyage au long cours dont il ne reviendra pas. Mettez-vous à sa place ! Imaginez ce qu'elle a pu endurer ne serait-ce quelques secondes ! Notre Félicité, seule, voue alors une immense tendresse à Loulou, un perroquet dont on lui a fait cadeau. Suite à une angine, Félicité devient sourde. Ainsi isolée du monde, la malheureuse femme ne perçoit plus que la voix de son perroquet. [...]
[...] Quelle triste femme ! [ ] Le monde de Félicité se réduit donc désormais à elle-même, isolé dans sa surdité. Malgré tout, sa participation à l'organisation des fêtes religieuses la maintient en vie. Mais quelques temps après, elle meurt en toute sainteté. Notre pauvre Félicité, à laquelle, aujourd'hui je fais un panégyrique. Aujourd'hui, elle a pu rejoindre ses parents qu'elle a perdus dans sa malheureuse enfance. Mais aussi Paul, Virginie, Victor, Loulou et Mme Aubain. Des personnes qu'elle chérissait tant. [...]
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