Le rouge et le noir, Stendhal, chapitre 18, un roi à Verrières, Julien, Mme de Rénal, impression d'héroïsme, récit burlesque, parataxe, Napoléon, connecteurs logiques
Dans ce chapitre, la situation est la suivante : Julien a déjà quitté son père, il rêve d'embrasser l'idéal de la vie militaire. Il est désigné membre de la garde d'honneur. On a alors un jeu sur les points de vue et le mélange des registres. Les trois premiers paragraphes adoptent le point de vue de Julien. C'est une marque d'ironie, le personnage interprète mal son environnement. On a ensuite un nouveau point de vue, le personnage n'est pas nommé. C'est une autre version donnée des événements, avec une impression d'héroïsme. Enfin on a le récit d'une cérémonie dans la ville, à la façon d'un récit burlesque.
[...] Cela paraît contradictoire, pourquoi faire un détour pour rejoindre un amant ? La distance est inscrite donc entre les deux personnages. Même distance constamment marquée. Les émotions de la jeune femme sont transcrites « frémir », décalage entre l'évènement et la passation, on pourrait avoir l'impression d'un héroïsme, or le décalage crée empathie avec le personnage féminin. « Noble poussière » marque le souvenir de l'acte III de Phèdre. L'ironie est moins nette que dans le premier mouvement du texte. [...]
[...] C'est une marque d'ironie, le personnage interprète mal son environnement. Un nouveau point de vue, le personnage n'est pas nommé. C'est une autre version donnée des événements, impression d'héroïsme. 3/Le récit de cérémonie dans la ville, récit burlesque. Problématique : Dans quelle mesure le jeu des points de vue et des registres donne un héroïsme dégradé ? Les 3 premiers paragraphes adoptent le point de vue de Julien. C'est une marque d'ironie car le personnage interprète mal son environnement. Le personnage est placé dans une situation traditionnelle, une situation de bonheur, ses rêves sont apparemment accomplis : « le plus heureux des hommes » tournure superlative. [...]
[...] La parataxe souligne le manque de lucidité du personnage. Le personnage ne tombe pas grâce à « un grand hasard » uniquement. Le terme « héros », il s'agit du plus grand rêve de Julien, celui d'être officier d'ordonnance de Napoléon or l'héroïsme devient impossible après les grandes heures napoléoniennes. Le personnage manque de lucidité. 2/Un nouveau point de vue, le personnage n'est pas nommé. C'est une autre version donnée des événements, impression d'héroïsme. Changement de pt de vue : celui d'une personne non nommée on peut penser qu'il s'agit de Mme de Renal, cela permet de revivre la scène de son point de vue. [...]
[...] Nous voyons là, l'ironie du narrateur. Le jeune homme possède pourtant des qualités. Julien est rattrapé par sa condition sociale, était-il possible d'être héroïque dans une petite ville de montagne. L'autre paragraphe poursuit jeu de décalage entre cause et conséquences. Deux phrases portent un rythme binaire : « parce qu'elles étaient neuves », la cause est matérielle, et rend l'interprétation univoque. Notons le prosaïsme de la cause. La deuxième phrase « comble de la joie », ironie du narrateur, il était au comble de la joie. [...]
[...] Il y a une impression de désordre dans les coups de canon « à coups précipités ». Le narrateur rapporte la chute à cheval et glisse dans le registre burlesque, un effet comique s'ajoute par l'adverbe « mollement » qui ne correspond pas à la chute à cheval. Le registre reste relativement bref, mais la notation de l'esclandre ajoute au comique. Le pers empêche le roi de passer. Conclusion Stendhal offre une image dégradée de l'héroïsme. L'héroïsme de Julien semble impossible, on se situe à la fin de la gloire napoléonienne. [...]
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