Oulipo, Raymond Queneau, François Le Lionnais, Italo Calvino, Georges Perec, Marcel Duchamp, lipogramme, Luc Étienne
Raymond Queneau définit l'OuLiPo, ou Ouvroir de littérature potentielle, selon une célèbre citation :
"1. Ce n'est pas un mouvement littéraire.
2. Ce n'est pas un séminaire scientifique.
3. Ce n'est pas de la littérature aléatoire."
On peut toutefois décrire le groupe d'une manière positive. Créé dans les années 1960, il s'intéresse au mode de fabrication de l'oeuvre, ses procédures. Il classe et illustre des contraintes d'écriture et en invente de nouvelles, notamment par le recours aux mathématiques.
[...] La seconde partie est un incipit d'un nouveau roman dont la fin demeure toujours inconnue. Par l'ambiguïté pronominale, le rôle du narrateur, de l'auteur et du lecteur est remis en question. Le support même de l'œuvre peut être objet de contrainte. Luc Étienne a écrit un poème sur un ruban de Möbius, curiosité mathématique qui n'a qu'une seule face. Son poème peut alors se lire de différentes manières selon la façon dont on prend l'objet : “Trimer, trimer sans cesse, c'est vraiment éreintant Pour moi, c'est la sagesse de gaspiller son temps. [...]
[...] Or cette inspiration qui consiste à obéir aveuglément à toute impulsion est en réalité un esclavage. Le classique qui écrit sa tragédie en observant un certain nombre de règles qu'il connaît est plus libre que le poète qui écrit ce qui lui passe par la tête et qui est l'esclave d'autres règles qu'il ignore.” — Raymond Queneau On peut présenter quelques œuvres d'oulipiens. Le roman La Disparition, Georges Perec est un liprogramme, un texte écrit sans la lettre e. Malgré la difficulté, l'expression est possible, dans une forme toute particulière. [...]
[...] L'OuLiPo selon Raymond Queneau Raymond Queneau définit l'OuLiPo, ou Ouvroir de littérature potentielle, selon une célèbre citation : « 1. Ce n'est pas un mouvement littéraire Ce n'est pas un séminaire scientifique Ce n'est pas de la littérature aléatoire. » On peut toutefois décrire le groupe d'une manière positive. Créé dans les années 1960, il s'intéresse au mode de fabrication de l'œuvre, ses procédures. Il classe et illustre des contraintes d'écriture et en invente de nouvelles, notamment par le recours aux mathématiques. [...]
[...] En 1961, il a publié un recueil de poésie combinatoire intitulé Cent mille milliards de poèmes. Dans ce livre animé, le lecteur peut faire varier les vers pour composer le sonnet de son choix, tous les sonnets possibles étant réguliers. Queneau ajoute : “En comptant 45 s pour lire un sonnet et 15 s pour changer les volets à 8 heures par jour jours par an, on a pour plus d'un million de siècles de lecture, et en lisant toute la journée 365 jours par an, pour années plus quelques plombes et broquilles (sans tenir compte des années bissextiles et autres détails).” La contrainte n'est pas seulement le point de départ qui mène à la fiction. [...]
[...] La longévité du groupe explique que ses membres fondateurs ne peuvent plus participer à ces réunions, mais ceux-ci sont “excusés pour cause de décès”. De nouveaux membres peuvent intégrer le groupe. Il faut pour cela être élu à l'unanimité et n'avoir jamais demandé à faire partie du groupe. Chaque coopté est libre de refuser d'y entrer, mais son refus est définitif. S'il accepte, il ne peut en démissionner qu'en se suicidant devant huissier. II. L'écriture oulipienne Un des principes de l'écriture oulipienne est le dépassement de la tension apparente entre liberté et contrainte. [...]
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