Poésie, histoire, genre, versification, procédés, musique, muse, symbolisme, théoriciens, Rimbaud, Vigny, Victor Hugo, Baudelaire, Mallarmé, Marmontel, Boileau, Eustache Deschamp, Du Bellay, Diderot, Platon, Aristote
À l'origine, la poésie a partie liée avec le mythe, la transcendance. Il s'agit d'une forme donnée par les dieux. Le poète est inspiré. Les Muses, dans la mythologie grecque, sont les filles de Zeus et de Mnémosyne, déesse de la mémoire, et les petites-filles du Ciel et de la Terre. Leur position est très élevée dans le Panthéon grec : elles sont au même niveau que les dieux du Panthéon. Leur mère est la déesse de la mémoire : très tôt, elle est liée à la notion platonicienne de la réminiscence. Elle permet de retrouver cet état premier de la perfection.
[...] Au Moyen-Age, Eustache Deschamp, dans son livre L'Art de dictier (1392) précise qu'il existe deux musiques : l'une artificielle et l'autre naturelle. L'artificielle est faite par les instruments, la naturelle par la poésie. La musique de bouche repose sur des paroles rythmées, mises en mètres. La poésie serait la seule vraie musique. Cette musique passe par la codification du langage. Le rythme, temps forts, temps faibles, est dynamique. Dans son livre L'Art poétique, Verlaine écrit : de la musique avant toute chose . Dans son livre Réflexion et proposition sur le vers, Claudel compare le poète à un métronome. [...]
[...] Le poète est un mage. Il est à l'écart et souvent incompris. La poésie est liée intrinsèquement à l'émotion. Critiques, théoriciens Platon, dans son livre La République, exclut d'emblée le poète : il n'y a pas de place pour lui. Il est lié à la mimèsis, il est intermédiaire. Aristote s'intéresse, dans son livre La Poétique, à la poésie, dans sa dimension épique uniquement. Des formes poétiques, comme la poésie épique ou encore le dithyrambe, sont des arts de l'imitation. [...]
[...] Elle est très rhétorique. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la musique prime et non pas l'idée. L'utile est laid. Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien. La beauté formelle est mise en avant. La versification est très codifiée. La poésie devient une contrainte linguistique. La syntaxe est nette, aigüe. Le vocabulaire est plus recherché. Le Parnasse refuse le naturel, car la nature est laide, mais recherche la rime parfaite. Aucune licence n'est permise. [...]
[...] La poésie repose sur le nombre de syllabes. C'est une imitation française du modèle antique. Il faut donc fournir un effort de codification rythmique. Au XVIIe siècle, Malherbe donne son modèle personnel de la poésie : selon lui, la poésie est un travail. Il en a donc une vision particulière, refuse les facilités de l'inspiration et prône le travail littéraire : il refuse les licences poétiques, les rimes dans des mots de même famille, la trivialité, les recherches excessives, les ornements excessifs. [...]
[...] Il faut atteindre à l'image pas le collage, provoquer une image surréaliste en confrontant deux images éloignées. La poésie est tout entière dans l'image. Le poème est la voie vers une réalité plus haute que la réalité ordinaire. Ce mouvement littéraire refuse la prosodie et la métrique, au profit de l'image. Pour certains, le lieu de la poésie, c'est la contrainte formelle. Il faut des contraintes formelles. La poésie est un langage artificiel pour les classificateurs, contrairement à l'avis des surréalistes. [...]
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