La poésie se distingue des autres grands genres par un rapport particulier au langage : elle est plus que le roman ou le théâtre, le lieu d'une pratique artistique de la langue. C'est peut-être pour cette raison que son histoire a partie liée avec celle du vers. Pourtant, elle ne se confond pas avec ce dernier, puisque le théâtre peut par exemple être versifié, et que la poésie au contraire peut apparaître sous forme de prose.
Comment dès lors caractériser la poésie, si elle ne se limite pas à un procédé d'expression particulier ?
Au cours du XIXe siècle, certains poètes ont considéré que l'ensemble des règles emprisonnait l'inspiration et la création poétique et ont décidé qu'il fallait libérer la poésie d'une versification trop formelle.
[...] Le poète devient alors ce mage investi d'une mission presque sacrée. Du point de vue formel, ils recherchent une plus grande simplicité par exemple en utilisant un vocabulaire plus prosaïque en assouplissant les règles les plus strictes de la versification. La seconde génération romantique celle de Gautier, Nerval ou Baudelaire est marquée par une sorte de désenchantement, ils ne croient plus au caractère sacré de la poésie et consacrent la naissance du poète maudit figure qui exprime l'isolement social de l'artiste. [...]
[...] Cela crée une rupture du rythme et met en relief le mot rejeté. Le contre-rejet est le procédé inverse un élément verbal court termine le vers mais appartient au vers suivant par la construction et le sens. Cela a pour effet une coupure rythmique et une mise en valeur du mot rejeté. La rime Il existe différents types de rimes : la rime pauvre (un seul son commun ex feu/peu) la rime suffisante (deux sons) et la rime riche (trois sons ou plus). [...]
[...] Cependant, les poèmes de cette époque ne se limitent pas à ce lyrisme amoureux on trouve aussi des pièces didactiques ou satiriques, avec notamment Rutebeuf. Les XIV et XV e siècles sont marqués par l'essor de la poésie lyrique, sous l'impulsion de Guillaume Machaut elle commence à s'affranchir de son accompagnement musical et à inventer sa propre musicalité, grâce aux nombreuses formes fixes qui apparaissent à cette époque. La fin du Moyen- âge marque ainsi le triomphe du lyrisme à travers les œuvres de Charles d'Orléans ou de François Villon. [...]
[...] Le surréalisme Le XX e siècle est aussi riche que le siècle précédent les courants y sont très nombreux à commencer par le surréalisme animé par Breton, Aragon ou Eluard : ces poètes s'inspirent d'Apollinaire pour crée une poésie originale, dans ses thèmes comme dans les formes. Ils tentent surtout de fonder leur pratique sur l'image, véritable révélateur de la surréalité qu'ils cherchent à représenter. V La poésie lyrique La poésie lyrique était à l'origine chantée et destinée à être accompagnée par la lyre. Si les poèmes lyriques ne sont plus vraiment écrits pour être chantés ils gardent toujours une dimension musicale qui provient des soins apportés aux rythmes aux sonorités et aux vers. [...]
[...] On parle alors de poésie engagée. La poésie engagée est toujours ancrée dans la réalité, dans l'Histoire. On trouve donc souvent des noms de lieux, de personnes, et des dates. Ex : Napoléon Bonaparte dans Souvenir de la Nuit du 4 de V. Hugo C'est Hitler, C'est Goebbels dans Le Legs de R.Desnos Caractéristiques formelles : La poésie engagée met en jeu des symboles, des personnifications, des allégories. Elle incarne les idées par des images concrètes. Ex : L'allégorie de la liberté chez Eluard Les figures de style : hyperboles, métaphores, comparaisons sont nombreuses, et utilisées dans une démarche argumentative, afin de solliciter l'imagination et la sensibilité du lecteur pour susciter son émotion et son adhésion. [...]
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