Littérature au XVIIe siècle, littérature, Du Bellay, théâtre, poésie, roman, champ littéraire, avec une littérature de cour, Brunetière, Eugenio d'Ors, Guez de Balzac, Malherbe, dispositio, inventio
Le XVIIe siècle est un moment crucial pour la littérature : elle se dégage de sa conception humaniste de la res literaria (savoirs livresques de l'Antiquité) pour se restreindre aux Belles-Lettres (la connaissance des orateurs et poètes de l'Antiquité plus qu'à la création contemporaine) avec usage gratuit de la fiction pour le plaisir et l'ornement.
En parallèle, question de la langue qui (dans le champ du théâtre, de la poésie, du roman) reste le néo-latin (la première expérience littéraire est Les Bucoliques), même un siècle après Défense et Illustration de la langue française (Du Bellay).
[...] Selon eux, il est invraisemblable qu'une femme mariée avoue qu'elle aime un autre homme. Evolution du roman peut se lire sous le prisme de l'évolution des conceptions de la vraisemblance, on passe d'un roman héroïque à l'univers conventionnel (Clélie) ; mais dans les années 1660, les critiques trouvent les intrigues trop complexes, les personnages au-dessus de la condition humaine, le lecteur préfère les personnages plus proches du réel ; le roman héroïque est moqué par Scarron dans Le Roman comique, qui appelle de ses vœux le passage au « petit roman » ou nouvelle (qui n'est pas une nouvelle au sens contemporain). [...]
[...] ( La bienséance renvoie à cela. Elle peut être externe (accord de l'univers de l'œuvre et de l'univers contemporain du public, qui rend acceptable l'action et les mœurs du personnage) ; interne (cohésion des actions et des personnages, qui doivent agir en conformité avec leurs mœurs, leurs passions). La vraisemblance comme concept cardinal de la littérature du XVIIè témoigne de l'alliance entre poétique et rhétorique dans la définition du « signe » littéraire. Elle est inspiré du théâtre, et en particulier de la Poétique d'Aristote. [...]
[...] Roman sentimental et héroïque continue à développer la casuistique amoureuse, avant que la galanterie n'en fasse un laboratoire de politesse. L'inclination poursuit la tradition de la reconnaissance des grandes âmes et cette littérature poursuit donc l'idéal aristocratique. Ce genre de romans poursuit une vision du monde aristocratique où le monarque est le plus souvent un primus inter pares. Roman le plus important : Clélie. Le héros propose un modèle éthique à ses lecteurs. La crise du roman héroïque est contemporain de l'échec de la fronde et l'avènement de la monarchie absolue. [...]
[...] ( Le retrait du monde a aussi pris la forme d'un éloge de la solitude. Par exemple, La Solitude de Théophile de Viau qui évoque le locus amoenus chez à la poésie bucolique où la contemplation de la nature, qui est partagée avec la femme aimée, nourrit le lyrisme de l'ode. Là, on quitte Juvénal et on revient vers Ovide et, dans une certaine mesure, vers le carpe diem horatien. Cette solitude a eu de nombreux échos, notamment dans l'œuvre de La Fontaine, dont l'œuvre entière est imprégnée de cette aspiration à la solitude. [...]
[...] Sa grandeur consiste alors à s'humilier devant la Révélation. Elle demeure alors le garde-fous contre les supersititions aveugles ; dans cet ordre, elle peut régner avec efficacité : « L'homme est un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant ». Pascal écrit Les Pensées, car il rejoint là la conviction de saint François de Sales concernant l'art de ployer le cœur des hommes ; la rhétorique importe, car le logos ne suffit pas. Rhétorique de l'énergie, contrairement à la douceur salésienne ; cela tient de sa relation avec ses amis libertins, incroyants convaincu, qui refuse d'entreprendre la démarche. [...]
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