Littérature au Moyen-Âge, littérature, Moyen-Âge, Joseph Bédier, Serment de Strasbourg, escrivain, accessus ad auctores, Divine Comédie, Le Roman du Castelain, Couci, la Dame de Fayel, Aucassin et Nicolette
Comment cela a-t-il commencé?
Joseph Bédier, niant le concept de continuité entre un événement et la chanson de geste qu'elle détermine : -au commencement était la route- ( souligne l'absence d'événement premier dans l'histoire de la littérature.
Au commencement était : le poète ? La voix ? La langue ? Première attestation du français dans le Serment de Strasbourg (842) qui a eu une importance quasi mythique (Bodin, Queneau) ( Ruysbroeck : -les mots sont des lampes derrière les idées-, -toute langue pense toujours plus que l'Homme, qui l'emploie et qui n'en est que le cœur momentané-.
[...] Analogie entre Dieu et la poésie. Loin de Boileau qui critiquera celui qui « En donnant à ses mots une étroite prison/ Voulut avec la rime enchaîner la raison. » La rime et la raison. Toutes sortes de combinaisons des types de vers et de la prose. Esthétique du collage (adjonction de différents types), du montage (construction d'un récit par la mise en narration de pièces lyriques) Des modèles de strophes et de leur utilisation. Pour le récit, distique d'octosyllabes. [...]
[...] Ceux qui suivent le Chapelain, il s'agit de faire une phénoménologie de l'amour, d'analyser sa naissance, son développement, utilisation de la métaphore de l'arbre. On pense que lire des livres qui parlent d'amour permet de l'apprendre. Le roman permet par exemple de développer non sous des formes didactiques mais en actes : Le Roman de la Rose où « L'art d'Amors est tote enclose ». La matière est de Dieu. Si la pensée de Dieu sous-tend toute écriture au MA, elle est particulièrement prégnante dans certaines œuvres : Vie de Saints, Miracle de Notre-Dame, Prières, Sermons. [...]
[...] la langue ? Première attestation du français dans le Serment de Strasbourg (842) qui a eu une importance quasi-mythique (Bodin, Queneau) ( Ruysbroeck : « les mots sont des lampes derrières les idées », « toute langue pense toujours plus que l'Homme, qui l'emploie et qui n'en est que le cœur momentané ». Bilinguisme latin-français. Latin : langue de l'autorité Fçs langue des laïcs, des clercs, des illiterati. Associé au personnage féminin (cf. Gligois (XIIIè) : Beauté veut envoyer une lettre à sa sœur ; elle conte la matière en français et il la transcrit en latin ; la lettre reçue par la sœur est lue par le chanoine en latin et traduite oralement) ; seul le latin justifie la mise par écrit. [...]
[...] Deux modèles de l'écriture : naturelle et artisanale : - Métaphore agricole : croissance en général de l'Homme ou de l'une de ses vertus, son inscription dans le temps. Soit la semence (Chrétien de Troyes), soit le glanage. Métaphorise le processus d'écriture : sarclage, taille, greffe. Le livre est décrit comme une plante avec toutes ses parties (la fleur est la partie esthétique, le fruit la partie morale, demande à Dieu la rosée ; ou encore comme un jardin ou verger. [...]
[...] En revanche pas pour les démonstrations scientifiques. Impact de la langue sur les genres littéraires : passage du roman comme langue au roman comme catégorie d'écriture : Roman de Renart. Langue et pouvoir. Français = langue culturelle hors de France. Français perçu comme « plus delitable a lire et a oïr que nule autre » (Martin da Canal). En Angleterre en particulier, car langue du conquérant, parlé à la cour jusqu'au XIVè siècle. La question de la parole. Pour certaines oeuvres, récits oraux, lectures publiques, récitations. [...]
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