Le personnage joue un rôle particulier dans la progression du récit de fiction. On distingue des personnages principaux indispensables au déroulement et à la compréhension de l'intrigue, qui occupent majoritairement le « terrain narratif » ou à l'avant-scène du récit, et des personnages secondaires, rencontrés au fur et à mesure, et placés en arrière-plan.
Le personnage principal peut-être dédoublé ou correspondre à un groupe (Club des cinq) présenté tour à tour comme une unité (par exemple la solidarité des actions effectuer pour démasquer un coupable) ou comme des singularités (contribution de chaque personnalité au fonctionnement du groupe).
[...] - Ce système repose sur des liens divers, plus ou moins explicites, parfois complexes, comme dans la vie courante : relations familiales, amicales, amoureuses, conflictuelles de voisinage - Il est nécessaire que les enfants puissent saisir ces relations dans leur variété et leur complexité, qu'ils comprennent ce qui rapproche ou divise les personnages, ce qui justifie dans le déroulement du récit une vengeance, une revanche, une entraide, une complexité, une jalousie - Dans le conte, le système des personnages repose sur des antithèses qui s'intègrent dans une représentation manichéenne de l'univers. - Non moins importante est l'évolution du personnage au fil du récit (par exemple l'évolution de Robinson au contact de Vendredi dans Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier). - Dans la plupart des ouvrages, le personnage principal modifie progressivement ses comportements, ses représentations mentales, sa compréhension du monde et d'autrui, en fonction ses expériences vécues et des autres personnages rencontrés. [...]
[...] Cas plus ambigu : Michka de Marie Colmont et Gerda où Michka est un ours en peluche, donc objet (jouet) en début et en fin de récit, acquiert le statut de personnage animalier libre et autonome lors de son périple. Il suffit pour cela qu'il se déplace seul, pense et parle III. Choix des types de personnages A. Choix du personnage humain, en général enfantin : - En littérature de jeunesse, en dehors de l'animal, le personnage principal est très souvent un enfant ou adolescent (très rarement un adulte), de façon à favoriser les possibilités d'identification du jeune lecteur avec lui. [...]
[...] - Ainsi la caractérisation est le plus souvent fort réduite dans le conte traditionnel, mais, beaucoup plus développée et décisive dans un récit psychologique, un journal intime, un récit de vie. - Dans le conte, le personnage emprunte au stéréotype, voire tend vers l'archétype, alors que le roman essaie d'en tirer une personne ressemblant au lecteur. - Les êtres franchement imaginaires que le conte met en scène ne sont ni décrits, ni individualisés : ils figurent, à la manière du rêve, les diverses instances familiales. [...]
[...] Dans le conte traditionnel, le mythe, la légende, on rencontre de nombreux personnages relevant de l'archétype, c'est-à-dire des personnages qui cumulent toutes les caractéristiques, tous les stéréotypes (comme la belle, douce et gentille princesse). L'archétype est une sorte de modèle primitif, idéal qui condense les stéréotypes conventionnels associés au personnage. Jeux avec la stéréotypie : pour créer des effets de surprise, de suspense, l'auteur peut démolir et déconstruire les stéréotypes (exemple de comparaison entre Grand-Mère Loup, y es-tu ? [...]
[...] - Cette évolution du personnage principal est même un trait caractéristique du style initiatique. V. Personnage et stéréotypie Le personnage de fiction se trouve souvent engagé dans le champ de la stéréotypie. Celle-ci est d'autant plus forte que les mentalités et les cultures que le personnage est récurrent dans la littérature et que le lecteur est cultivé puisque les stéréotypes s'acquièrent eu contact des textes. Elle peut créer un effet d'anticipation en début de lecture contribuant à l'horizon d'attente du lecteur. [...]
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