Littérature comparée, définition, naissance, développement, approche pluridisciplinaire, Claude Pichois, André-Michel Rousseau, Paul Van Tieghem, positivisme, guerres mondiales, Louis Paul Betz
La littérature comparée est une approche pluridisciplinaire qui consiste à faire une étude comparative de différents types d'art et des littératures de différentes ères linguistiques. Cette discipline n'a connu de succès qu'au XXe siècle, vu son problème de définition. Aujourd'hui, ce concept est entré dans l'usage de l'histoire littéraire et de la critique, voulant répondre à la question problématique : qu'est-ce la littérature comparée ?
Tant d'écrivains ont tenté de répondre à cette question à travers des ouvrages, tels que "La littérature comparée" de Claude Pichois et André-Michel Rousseau, publié en 1967, ou la "Littérature comparée" de Paul Van Tieghem, paru en 1931, à travers lequel ce dernier retrace une histoire des influences pour chaque siècle et dans chaque pays. Ainsi, Paul Van Tieghem définit la littérature comparée comme étant "Un ordre de recherche qui porte sur les faits communs à plusieurs littératures, considérés comme tels, soit dans leurs indépendances réciproques, soit dans leur coïncidence", p. 174.
[...] Le premier reflète l'attitude d'une ouverture sur son entourage et sur l'univers afin d'accorder à chaque culture étrangère un aspect démocratique en conservant ses racines occidentales. Le deuxième permet aux Américains d'avoir un parti pris depuis l'Antiquité jusqu'au XXe siècle, en préservant les valeurs esthétiques de la littérature en tant qu'une conquête spirituelle traduit dans des méthodes. Par conséquent, le comparatisme américain est réputé par ses richesses, son hétérogénéité aussi bien par l'originalité des chercheurs et des comparatistes, parmi lesquels on trouve des Italiens tels que Gian Orsini, des Tchèques comme René Wellek, des Suisses comme K. [...]
[...] De même, le premier congrès de l'Association de littérature comparée a eu lieu à Venise en 1955, suivi par le congrès de Chapel Hill en 1958, puis celui d'Edmonton en 1994. Ces derniers ont prouvé le bien-fondé de l'entreprise, les horizons de cet essor et la vigueur de cette idée novatrice. IV. Les interchanges culturels Pourtant, le courant politique et culturel va dans le même sens que la littérature comparée, aussi bien la nécessité de ce besoin d'interchanges culturels, du commerce intellectuel et d'ouverture sur les littératures mineures ou nationales vont figer en plein « Académisme » vu l'ascension du nationalisme dite le chauvinisme. [...]
[...] Par contre, cette période de l'après-guerre va donner la chance aux critiques et aux comparatistes, historiens de forger sa chaire dans l'histoire littéraire, d'élargir ses champs de vision, d'horizons d'attente et de l'institutionnaliser au niveau universitaire. La nécessité historique et littéraire va jouer un rôle révélateur de sens, dans l'essor de la littérature comparée. Cette dernière accompagne l'émergence des littératures nationale et universelle (weltliteratur). D'un côté, en envisageant au champ d'investigation nouveau. À titre d'exemple, le récit de voyage, les études hématologiques et imagologiques imprégnées par les échanges culturels au sein d'une littérature cosmopolite. [...]
[...] Première apparition (XIXe siècle) La littérature comparée, en tant que discipline et qu'expression littéraire, est née en France en pleine époque romantique. Elle a marqué sa première apparition pendant les premières décennies du XIXe siècle, avec l'utilisation de l'expression « littérature comparée » par des écrivains, des spécialistes et des théoriciens tels que F. Noël qui a utilisé ce terme en 1817 pour caractériser des leçons françaises de littérature et de morale sur le même plan des leçons françaises et des leçons latines. [...]
[...] En effet, on ne peut parler d'une littérature comparée à l'écart des contacts, des échanges et de l'influence interculturelle entre les différentes littératures existantes, à savoir, la française, l'anglaise, l'italienne, l'espagnole, etc. III. La littérature comparée au XXe siècle Par ailleurs, Louis Paul Betz (né à New York de parents allemands, étudiant à Zurich, mort en 1903), fut le premier à publier la première bibliographie de la littérature comparée en 1897. Cette bibliographie eut plusieurs éditions, dont la première fut terminée par Baldensperger en 1904, composée de 6000 titres. [...]
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