La princesse de cleves les fiançailles
Première partie : présentation de Mme de La Fayette (voir lecture méthodique 1)
Deuxième partie : présentation de l'oeuvre, puis du passage : Il s'agit de la seconde scène de rencontre, à la fois symétrique et opposée à la première (la rencontre avec le prince de Clèves, relatait le coup de foudre éprouvé par le prince à la seule vue de la jeune fille (scène en contrepoint), (page 28 de la collection pocket ) faisant immédiatement suite à notre première lecture analytique. Cette rencontre apparaissait unilatérale; ici le duc de Nemours est placé au-dessus des courtisans au même titre que la princesse de Clèves, mais à la différence c'est que dans ce passage les deux protagonistes ressentent le même trouble. Cette rencontre entre la princesse de Clèves et le duc de Nemours est pour le lecteur un événement attendu, préparé de longue date et retardé par des péripéties romanesques secondaires. Ce qui fait l'intérêt de ce cet épisode c'est que cette rencontre arrive trop tard. En effet l'héroïne est déjà mariée, elle se considère comme hors du champ de la séduction.
La question était : en quoi la narration se révèle dans ce passage complexe ? Nous examinerons tout d'abord l'alternance et la multiplicité des points de vue pour ensuite aborder les nouveaux regards qui donnent sens à la scène de rencontre
[...] On notera qu'il n'y a aucun échange de paroles entre les deux personnages et que le Roi et la Reine les appellent aussitôt sans leur donner le loisir de parler à personne l.27. Le jeu de regards est complexe dans cette scène car les points de vue changent à plusieurs reprises dans la scène qui se joue d'abord sur le jeu de l'alternance 1er paragraphe : Mme de Clèves voit un inconnu qu'elle identifie aussitôt comme Monsieur de Nemours. Le lecteur suit son regard : elle vit un homme qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que M. de Nemours, qui passait par- dessus quelques sièges pour arriver où l'on dansait. [...]
[...] ».Les deux personnages sont donc dans une perspective romanesque destinés à se rencontrer. Dans l'espace narratif, comme sur la piste du bal, ils sont isolés des autres, qui considèrent leur réunion comme inévitable; Le narrateur souligne d'ailleurs la fatalité de la passion dans la construction des phrases ainsi que dans l'emploi de indéfini «pendant qu'elle cherchait des yeux quelqu'un qu'elle avait dessein de prendre l. 4-5. On peut noter aussi l'emploi répété de propositions subordonnées de conséquence qui renforcent le rapport inéluctable de cause à effet sur les personnages Ce prince était fait d'une sorte qu'il était difficile de n'être pas surprise de le voir quand on ne l'avait jamais vu l 2ème paragraphe : M. [...]
[...] Ses perceptions sont au départ confuses où c'est du moins ce qu'elle veut faire paraître, puis très rapidement se rendent plus précises, du doute, on peut noter une gradation vers la certitude. Par ailleurs nous n'avons aucun commentaire sur sa réaction aux paroles du duc de Nemours. De même la remarque du Chevalier de Guise reste sans réponse. Dans quelle mesure la princesse est capable d'analyser ce qui se passe en elle-même ? L'héroïne reste préservée de l'inquisition du narrateur, aussi la candeur de la jeune fille, son innocence ne sont pas entamées. [...]
[...] 4ème paragraphe : le point de vue adopté est celui de M. de Nemours après la séparation du couple; il a pleine conscience d'être tombé amoureux de Mme de Clèves qui éclipse totalement pour lui la reine dauphine de tout le soir, il ne put admirer que madame de Clèves Un seul point de vue manque :celui de M. de Clèves dont il n'est fait aucune mention pendant toute la scène. révélation des personnages. L'aisance de Nemours dans l'art de la galanterie le fait apparaître comme un esprit conquérant dès son entrée de salle ; il passe par dessus les sièges et semblent symboliquement vaincre tous les obstacles, c'est ce que le passage semble nous annoncer. [...]
[...] Les dés semblent être jetés, le destin se met en marche . Conclusion : Le drame est mis en acte. Tout dans le texte annonce la passion entre les deux héros qui semblent être faits l'un pour l'autre, même beauté parfaite pourtant Nemours est un Don Juan, un collectionneur, la princesse au contraire est un être épris d'absolu. Les deux protagonistes vont entrer dans les désordres de la passion amoureuse, c'est leur beauté respective qui en constitue la trame romanesque. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture