Cours de Littérature consacré à l'oeuvre de Choderlos de Laclos Les Liaisons dangereuses. Il est composé des commentaires détaillés de quatre lettres du roman ainsi que de l'analyse du titre, du libertinage et du sens du dénouement.
[...] Cette œuvre révèle pour la première fois la toute-puissance de la sensualité et la force invincible de cet instinct qui peut devenir un redoutable moyen d'exercer sur autrui sa force et son emprise. Laclos détruit un préjugé de son temps : la croyance traditionnelle en la pureté et en l'innocence des êtres jeunes. La défaite de Mme de Tourvel montre la vanité d'une autre croyance : la supériorité de la vertu sur le vice. Cependant, Les Liaisons dangereuses ne sont pas un roman à thèse : en dernier recours, la fin, loin d'être univoque, laisse la place à l'interprétation personnelle du lecteur. [...]
[...] Les lecteurs lisent la lettre : ils sont dans la position de Valmont (mis au défi par la marquise). Situation d'énonciation de la lettre enchâssée : Mme de Merteuil retranscrit prétendument une lettre écrite par une femme qui se met à la place d'un homme. La lettre est adressée à une femme. Valmont lit la lettre. Puis, Valmont adressera la lettre à Mme de Tourvel. Les lecteurs sont à la fois dans la position de Valmont et dans celle de Mme de Tourvel. [...]
[...] Les menaces sont d'autant plus efficaces qu'elles restent évasives dans la lettre enchâssante : craindre de le faire en ce moment, c'est peut-être déjà en dire trop. Aussi je n'en veux absolument pas parler. (l.9-10), mais sont clairement évoquées dans l'apologue : cet homme avait une amie qui fut tentée un moment de le livrer au Public (l.19). L'apologue est substitué à la réponse attendue. La marquise a aussi recours à l'ironie : grandes affaires si importantes Puis, elle a recours à un apologue : Tout ce que je peux faire, c'est de vous raconter une histoire (l.9). [...]
[...] o On peut aussi être frappé par l'absence de sens pratique, due à une éducation purement intellectuelle : elle passe ses journées à sa harpe son dessin et ses livres o Cette éducation religieuse paraît en outre infantilisante : quand Cécile parle de la mère Perpétue, c'est uniquement pour évoquer le fait qu'elle grondait les pensionnaires. o Cécile semble enfin avoir été éduquée à être passive et obéissante (c'est le point commun entre son ancienne et sa nouvelle vie) Laclos montre que le contraste entre le couvent et le monde (cf. IB) aboutit donc à une éducation inappropriée. [...]
[...] ( ) Je trouvais dans les cordes une lettre pliée, et point cachetée, et qui était de lui. o le secrétaire : il sera la cause des malheurs de Cécile : Madame de Merteuil fait connaître à Madame de Volanges l'existence d'une liaison dangereuse (lettre LXIII p.209) entre Cécile et Danceny, ce qui pousse Madame de Volanges à exiger la clé du secrétaire. Lettre LXI p.206 : Je me déshabillais, quand maman entra et fit sortir ma femme de chambre ; elle me demanda la clef de secrétaire. [...]
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