La transition entre le Moyen-âge et la Renaissance se fait surtout avec l'avènement de François Ier, l'invention de l'imprimerie avec la Bible de Gutenberg et le renoncement à l'ascétisme (mortification des corps, grande austérité) et au mysticisme (lien personnel entre le croyant à son dieu sans passer par l'Église). La Renaissance se caractérise par une ouverture au monde, les joies du corps, des arts, des lettres et des sciences, d'où le terme "Renaissance" symbolisant le retour de l'"âge d'or".
Cette transition s'est faite sous l'influence de divers facteurs ; les voyages et explorations (effets secondaires de la Conquista), découverte du Nouveau Monde (que Montaigne abordera dans ses Essais, en fondant le mythe du bon sauvage dans ses chapitres "Des Cannibales" et "Des Coches" et en prônant également la fréquentation du monde en vue d'une meilleure relativisation) (...)
[...] et même qu'il faille fuir, c'est certainement la guerre : rien n'est plus indigne de l'homme déclarait Erasme. Querela Pacis (Erasme), Utopia (Thomas More). La vocation à l'universel : Loin de se limiter à une seule discipline, les humanistes aspirent à les embrasser toutes. Léonard de Vinci représente parfaitement cette volonté, lui qui fut peintre, dessinateur, architecte, passionné d'anatomie, adepte de la pittura mentale qui voulait percer les mystères de l'univers et donner accès à l'invisible. [...]
[...] Il meurt 4 ans plus tard, mais auparavant, il a continué à relire son ouvrage en l'annotant sur l'exemplaire dit de Bordeaux En 1595, sa fille d'alliance Marie Le Jars de Gournay, fait paraître une édition posthume à partir de l'exemplaire de Bordeaux. Les Essais sont donc composés de couches successives correspondant aux trois éditions : et 1595. Le mot essai vient exagium qui signifie la pesée Il s'agit donc de peser sa pensée comme sur une balance dont Montaigne fit un usage symbolique : Je suspends mon jugement Écrire un essai revient donc à peser sa pensée en la mesurant à celle des autres, en la comparant à un autre sujet. [...]
[...] Il récuse le catholicisme et critique achat du salut de soi-même en faisant afficher 95 thèses dirigées contre les indulgences (rémissions [ou pardons] des peines que les péchés méritent et qui sont accordées par l'Église aux fidèles contre une somme d'argent. Sortes de bons pour le Ciel elles donnèrent lieu à un véritable trafic, destiné, en particulier, à construire la basilique de Saint-Pierre de Rome) sur la porte de l'église du château de Wittenberg. Il finit par être excommunié en 1520 par la papauté et se consacrera à la traduction de la Bible en allemand jusqu'à la fin de sa vie. Il veut retrouver la foi primitive, purifiée. [...]
[...] Dès ce livre, apparaissent les grandes préoccupations de Montaigne : la mort, la coutume, le Nouveau Monde, l'écriture, l'amitié. Il faut y ajouter la peinture du Moi : Je suis moi-même a matière de mon livre D'autres inventions et découvertes ont participé à cette transition ; l'invention de l'imprimerie a favorisé la diffusion des idées à travers les œuvres littéraires ; Joachim du Bellay, membre de la Pléiade dit de l'imprimerie qu'elle est la dixième sœur des muses. Une civilisation du livre est donc bâtie. [...]
[...] Il s'agit donc de repenser l'homme mais aussi de bien le comprendre. Rabelais, Gargantua : Né au domaine de La Devinière près de Chinon, Rabelais a d'abord été moine franciscain et a étudié la théologie ainsi que les lettres grecques et latines ; il est ensuite passé dans l'ordre des bénédictins, plus savant. A partir de 1527, il devient bachelier en médecine à Montpellier et exerce cette science à l'Hôtel-Dieu de Lyon. C'est là, en 1532, qu'il publie un récit purement fantaisiste en apparence, Pantagruel, roi des Dipsodes. [...]
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