I/ Les limites chronologiques de la littérature latine
Quand commence-t-elle ? Quand finit-elle ?
La fin de l'Antiquité latine coïncide avec la fin de l'empire romain datée de l'an 416 (N.B : de son côté, l'empire d'Occident perdure jusqu'au XVIe siècle). Pour autant, la langue latine continue d'exister après le Ve siècle. A ce titre, il est nécessaire d'établir une distinction entre l'histoire de la langue et de la littérature latine. Si les deux se rejoignent à cause de l'influence que la première a exercée sur la seconde, leur sort individuel n'a rien de commun. Ainsi la fin du latin n'entretient aucune correspondance avec celle de la littérature latine.
a) Historique de la langue latine
Le mécanisme d'adoption de la langue : Lors des invasions survenues en amont du Xe siècle, les envahisseurs d'origine germanique vont procéder à l'adoption du latin (langue des vaincus ayant pour avantage d'être plus structurée que leur propre langue) dans l'intention d'asseoir le pouvoir plus facilement. Pour cette raison, l'histoire latine ne conserve aucun texte écrit en gaulois, à l'exception de quelques fragments rédigés au moyen de l'alphabet grec. Les Germains l'ont compris : la conservation du latin a l'avantage de garantir la continuité des échanges commerciaux entre les peuples soumis. En effet, le latin était considéré comme une langue internationale de commerce dont l'utilisation s'est prolongée jusqu'aux XVIIIe-XIXe siècles dans le cadre de la rédaction des textes juridiques, scientifiques et religieux. La langue latine n'a donc pas disparu au Ve siècle, ni même à la Renaissance Carolingienne (au XIIe siècle) au cours de laquelle son étude est remise à l'honneur. Fait surprenant à cette époque : Charlemagne ira jusqu'à faire venir des érudits irlandais afin de contribuer à corriger le latin. Ceci étant, la littérature va continuer à être en latin, et notamment les textes vernaculaires comme les fameux Serments de Strasbourg datés de l'an 842.
b) Historique de la littérature latine
La littérature latine commence véritablement au IIIe siècle, en 272, lors de la prise de Tarente par les Romains qui marque l'extension de Rome sur l'Italie. La première oeuvre serait le fruit d'un certain Livius Andronicus, auteur du registre théâtral (...)
[...] La formation rhétorique implique l'acquisition de savoirs pluridisciplinaires. Dès la première moitié du IIe siècle av. J.-C. (au moment où la création littéraire connait un essor déterminant) les écoles grecques vont faire une large part à la rhétorique fonctionnelle (qui ne sert pas forcément à la justice ou à la politique). Ce 3e genre de rhétorique naissant va être appelé épidictique. Son rôle est de plaire au public, de développer l'imaginaire. L'imitation et la création littéraire La littérature passe par l'imitation car pour les anciens l'originalité ne peut se développer que par l'imitation de la tradition. [...]
[...] Les acteurs qui étaient des citoyens vont alors devoir porter des masques pour ne pas être reconnus, comme en Grèce. La plupart des acteurs qui jouent au théâtre à Rome (et non dans l'atellane) sont donc des esclaves ou des affranchis. Les troupes théâtrales sont dirigées par un chef appelé dominus gregis. Ces troupes ne comportent que des hommes qui se chargent d'assurer les rôles masculins autant que féminins. Les femmes ne peuvent jouer que dans les mimes où elles interviennent pour réaliser les scènes dévêtues. Les troupes itinérantes peuvent être louées par des maîtres. [...]
[...] Les personnages emblématiques sont : Pappus (l'avare, le douteux), Maccus (le simplet qui accumule les gaffes et ne cesse de se cogner), Bucco (la grande gueule au visage joufflu). Ce sont les personnages qui ont inspiré ceux de la Commedia dell' Arte (Pantalon, Polichinelle et Zani). Le peuple apprécie ces pièces car il s'y sent représenté. Malheureusement le succès de ce genre sera court. Les jeux du cirque viendront bientôt le remplacer. Seule le mime parviendra à résister jusqu'à la fin du Haut Empire. [...]
[...] Ce qui accentue l'originalité de leur création. Plaute utilisait en effet une langue assez pittoresque et populaire, en multipliant les calembours ; tandis que Térence prônait une langue châtiée et une écriture sobre. Quant aux époques qui les caractérisent : Plaute vit en un temps où l'hellénisme n'est pas vraiment implanté et où règne la satire, alors que Térence vit sous l'adoration des Grecs et la volonté chez les romains de les imiter. Térence Térence est né en 184 Av. [...]
[...] La littérature latine se présente à la fois comme une création artistique et politique. Elle va participer à l'élaboration de leur langue. Rome n'a pas pu avoir se littérature plus tôt car elle a été occupée par des guerres intérieures. C'est donc au moment où elle a l'esprit libre qu'elle va se consacrer à la littérature. S'agissant de l'influence grecque, il convient de s'intéresser à deux éléments importants : - La mythologie qui intervient de manière abondante dans la littérature latine. [...]
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