Fonction du poète, conceptions de la poésie, Victor Hugo, Baudelaire, Théophile Gautier
Le poète est un « rêveur sacré » : relation privilégiée avec le divin comme en témoignent le qualificatif et les deux occurrences du nom de Dieu dans le texte. Ce privilège se marque ici par les expressions renvoyant à son élection, à sa supériorité et à l'expression d'une exclusivité dont le poète bénéficierait : anaphore « Lui seul a le front éclairé ! », « Lui seul distingue ». L'expression « front éclairé » traduit métaphoriquement l'idée d'élection et d'illumination : sa supériorité réside dans la perception d'un message caché à l'intelligence des autres hommes qui provient d'une volonté divine (« Dieu parle à voix basse à son âme »).
[...] BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal, Correspondances (1857). Poème qui exprime une vision mystique du monde et qui est également un art poétique c-à-d un discours de vérité générale à portée didactique, concernant ici la vision personnelle de la Nature et de la place de l'homme et du poète en son sein. Cette Nature n'est pas insignifiante, elle est animée, ce qui se traduit dans le sonnet par certains qualificatifs comme vivants piliers : non seulement elle n'est pas inerte mais elle est parcourue de mouvements souterrains, et aussi investie d'un sens qu'il incombe aux hommes de décrypter comme l'indiquent les expressions renvoyant à diverses formes de langage : confuses paroles forêt de symboles La Nature est donc personnifée puisque le poète emploie le terme regards : elle est consciente et bienveillante par rapport à l'Ho. [...]
[...] Textes et 13 : LA POESIE QUI PRIVILEGIE LES JEUX SUR LE SIGNIFIANT Ces textes nous montrent comment la poésie est un art qui se veut complet, et entretient une forme de rivalité avec d'autres art non verbaux, comme la musique et la peinture. Le Poème du 9 février 1915 extrait des Poèmes à Lou de G. APOLLINAIRE emprunte la forme ludique et picturale du calligramme. Apollinaire y réinvente le genre poétique ancien du blason, puisqu'il s'agit d'un portrait élogieux et lyrique de la femme aimée. [...]
[...] Demeny l'un de ses amis et confidents. La lettre à Demeny est appelée Lettre du Voyant Première lettre montre refus d'une poésie soumise à la société bourgeoise du Second Empire (Napoléon III) et à sa morale bien- pensante, et au contraire placée sous le signe de la Révolte, voir la provocation Je m'encrapule le plus possible La poésie, selon Rimbaud, comme l'art en général, doit être détachée de toute dimension morale (déjà Baudelaire évoquait la beauté du Mal), de toute utilité sociale. [...]
[...] Quel moyen d'y parvenir ? l'usage des stupéfiants (alcool, drogues) et ce que R. appelle un dérèglement de tous les sens c-à-d. un travail sur sa sensibilité et son imagination ; cependant, le poète n'est pas passif face aux effets des stupéfiants : ce dérèglement est raisonné autrement dit méthodique, canalisé par l'activité poétique. R. [...]
[...] Considérant la création littéraire comme un amusement, loin de la gravité lyrique ou de la poésie engagée, Queneau ne se prive pas d'introduire une certaine forme d'humour, de dérision. Mages : personnages qui, selon l'Evangile, vinrent rendre hommage à l'enfant Jésus, nommés Gaspard, Balthazar, Melchior ; en général, mage = prêtre, astrologue ou qq'un qui pratique les sciences occultes. Sacerdoce : fonctions du prêtre, et par extension, fonctions auxquelles on peut attacher un caractère quasi religieux , qui exigent beaucoup de dévouement. [...]
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