Cours de Littérature niveau Classe préparatoire littéraire sur Flaubert et son oeuvre.
[...] Cela désigne une poétique d'inspiration classique : le roman est conçu comme une totalité organique et autonome, sans partie indépendante. Tout se tient. Traumatisme de Baudelaire : on a amputé son livre de certains textes (ça casse tout). Le livre perd son sens. Le parti pris esthétique de Flaubert dans les années Bovary est sans ambigüité : il veut écrire un texte fictionnel et non référentiel, et il parie sur une conception organique du livre (tout doit se tenir). Le principe d'impersonnalité consiste alors à refuser tout commentaire de l'auteur, de refuser tout exposé du sentiment de l'auteur. [...]
[...] Saint-Antoine : ermite pratiquement muet devant lequel défile chaque péché capital, chaque hérésie, chaque vision Personnage dont la conscience est faite de livres. Les tableaux qui apparaissent sont des fragments de livres. Personnage faite d'une bibliothèque mentale. Il éclaire certains aspects de l'ES. Ouvrage qui a fasciné Michel Foucault. Il a publié en 1964, une préface retentissante pour une édition de La Tentation. Conclusions de Foucault sur ce livre : - C'est un monument de savoir - Flaubert invente un nouveau fantastique qu'il fait naître de l'érudition. - Le rapport à la bibliothèque universelle. [...]
[...] Est-ce que ce roman a un sens ? Où va-t-il (signification et direction) ? Roman qui raconte la révolution de 1848 de février à juin. Si ce roman cherche à détruire son propre sens, qu'est-ce que ça implique sur la lecture historique de l'événement ? Est-ce que la Révolution de 1848 a un sens ou est-ce une farce ? Est-ce qu'il y a un lien de causalité entre juin 1848 et le 2 décembre ? Historien : établir des causalités. [...]
[...] Ex : Scaron l'auteur se repose quelque temps avec de continuer son deuxième chapitre Auteur fictif qui intervient). Jeux de suspension feinte de l'illusion et de réamorçage qui sont propres à une tradition qu'on appelle l'anti-roman Interventionnisme d'un auteur fictif. Flaubert n'est pas du tout intéressé par ces jeux. Il tient beaucoup à l'illusionnisme statutaire, aristotélicien, du roman. Il ne cesse de dire dans sa correspondance que l'Art n'est pas une émotion mais une illusion. Le principe d'impersonnalité est nécessaire à la distance esthétique 1846 : il remarque qu'il y a deux classes d'écrivain. [...]
[...] Il est très surpris. Avec ce roman, il s'inscrit dans la filière W. Scott, Balzac et V. Hugo. Il se lance dans le roman historique mais il se donne une contrainte : il applique le roman historique à l'Antiquité. Du coup, il échappe au réalisme auquel on cherche à l'assigner, et en même temps il se soustrait au modèle romantique du roman historique. Roman stupéfiant. Quand il l'écrit, il est inquiet sur la réussite de son livre et notamment il craint que l'histoire racontée dans Salammbô ne soit reportée sur Flaubert l'auteur, cad qu'on le rende responsable des contenus narrés. [...]
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