Les Faux monnayeurs chapitre III, André Gide 1925, courant du réalisme, vérisme, Balzac, Flaubert, discours des écrivains, Baudelaire, romancier réaliste démiurgique, onomastique
Le réalisme est un mouvement, un courant artistique européen qui réunit auteurs et peintre soucieux de mettre l'art au service de la traduction du réel social, politique et économique. Il est d'actualité entre 1830 et 1870 environ (Balzac, Flaubert en France). En Italie il existe une variante : le vérisme. "Le vent est à la science ; nous sommes poussés malgré nous vers l'étude exacte des faits et
des choses." (ZOLA, Manet [Salon de 1866])
[...] » • Renoncer au réalisme, c'est d'abord renoncer à la posture omnisciente et omnipotente du romancier réaliste démiurgique. Et de fait, Caloub fantômatique tout au long du roman (que pense-t-il? Que veut-il?) connaîtra un destin sur lequel le romancier n'aura pas de prise (un destin de personnage qui lui échappe et laissera le lecteur sur sa faim.) La place du réel : un parasite nécessaire • Une part du roman est ancrée dans le réel, qui agit comme un cadre spatiotemporel (Paris, Saas-Fé, le jardin du Luxembourg, le lycée Condorcet sont localisables). [...]
[...] La preuve que les artistes n'ont jamais été satisfaits de cette notion, leur besoin permanent, de toujours re-définir un «réalisme», au moyen d'un préfixe accolé: «néo», «hyper», «sur» . • « La vérité dans l'art et la couleur locale en ont égaré beaucoup d'autres. Le réalisme avait existé longtemps avant cette grande bataille ( . Le romantisme n'est précisément ni dans le choix des sujets ni dans la vérité exacte, mais dans la manière de sentir . » (BAUDELAIRE Salon de 1846.) Introduction : en finir avec le dogme réaliste? [...]
[...] le cas de dissension entre Gide-romancier et Edouard-romancier: la mort de Boris. Edouard a beau proclamer « c'est pourquoi je ne me servirai pas pour mes FM du suicide du petit Boris », Gide lui en tant que narrateur aura pourtant auparavant largement utilisé la fin de Boris jusqu'à désigner sans pudeur « le cadavre de Boris » au chapitre 18 de la 3e partie. • « Grouper dans un seul roman tout ce que me présente et m'enseigne la vie. [...]
[...] » (JFM, 1919); « Tout ce que je vois, tout ce que j'apprends, tout ce qui m'advient depuis quelques mois, je voudrais le faire entrer dans ce roman ( ) » (JFM nov. 1920) = idéal du roman exhaustif = utopie du « tout dire ». Or des choix sacrificiels ont été opérés: on laisse Laura en plan après sa rupture avec Bernard (elle part en Angleterre), Caloub est laissé inachevé (aucune suite ne viendra aider à « connaître Caloub ». [...]
[...] (Edouard) « Laissons aux romanciers réalistes l'histoire des laisser-aller. » GIDE, les FM, III (Journal d'Edouard) Gide en toute fin de JFM (Deuxième cahier, 1925) cite THIBAUDET : « Le roman ne fait pas revivre le réel » Le « Réalisme »? Quelques rappels • = un mouvement, un courant artistique européen qui réunit auteurs et peintre soucieux de mettre l'art au service de la traduction du réel social, politique et économique. Entre 1830 et 1870 environ. Cf. Balzac, Flaubert en France. [...]
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