Qu'est-ce que le romantisme, Baudelaire, Victor Hugo, philosophes des Lumières, Révolution française, écriture romantique, Balzac, écriture poétique, Stendhal, 19e siècle français, Rousseau, Mme de Staël, Chateaubriand
Le substantif romantisme est tardif : il est attesté en 1804 chez Senancour. Il est alors synonyme de l'expression "le romantique" (de la même nature que "le romanesque"). En revanche l'adjectif romantique remonte au XVIIIe, employé par l'abbé Nicaise en 1694 et alors synonyme de romanesque, c'est-à-dire "tel qu'on le trouve dans les romans, par opposition à la vie réelle". Mais il était fort peu employé. En 1732, dans le dictionnaire de Trévoux, il n'est pas répertorié. Le mot romantique devient au XVIIe usuel. Il a une double provenance, anglaise et allemande.
Le mot français romantique se trouve sous la plume de traducteurs de l'anglais qui le calque sur l'adjectif anglais "romantic". L'abbé Le Blanc en 1745 parle des jardins anglais : "plusieurs Anglais essaient de donner à leurs jardins un air qu'ils appellent "romantic'" c'est-à-dire à peu près pittoresque". Pittoresque signifiait alors qui est digne d'être peint (pittore = peintre en italien). Le "romantic" anglais lui-même dérive d'un mot ancien français : romant, qui est l'ancienne graphie de roman.
[...] » Constant. Dans l'esprit des romantiques, esthétique et politique reposent sur les mêmes problématiques et utilisent le même langage. « Le romantisme, c'est le libéralisme en littérature » Hugo ( politisation extrême de l'entreprise romantique. La révolution poétique (dans la création) s'est imposée comme une révolution politique et religieuse. Il faut en finir avec les Lumières : romantisme mvt anti-philosophique : s'oppose aux philosophes des Lumières en ce que la sensibilité doit supplanter la raison que les L avaient restaurée. [...]
[...] Qu'est-ce que le romantisme ? Romant-ISME Le substantif romantisme est tardif : attesté en 1804 chez Senancour. Alors synonyme de l'expression « le romantique » (de même nature que « le romanesque »). En revanche l'adjectif romantique remonte au Xviiième, employé par l'abbé Nicaise en 1694 et alors synonyme de romanesque, c'es-à- dire « tel qu'on le trouve dans les romans, par opposition à la vie réelle ». Mais fort peu employé. En 1732 dans le dictionnaire de Trévoux il n'est pas répertorié. [...]
[...] Il y a aussi des conflits de générations car plusieurs générations romantiques, du début du siècle, va s'irriter de la 2ème génération : Chateaubriand, Constant, se sentent dépassés par les excès des jeunes romantiques : Chateaubriand n'adhère pas au drame romantique. En même tps c de la solitude de l'artiste ( contradiction flagrante avec le caractère grégaire des artistes et l'héroïsation nouvelle de l'artiste solitaire. C'est la 1ère fois que le poète sa singularité la + radicale. Hugo refuse toujours de laisser son œuvre se réduire à une étiquette, l'étiquette romantique. Vigny s'écarte de tous les groupes dans sa tour d'ivoire pour créer. [...]
[...] Le style de l'écrivain doit rompre avec l'usage commun de la langue. La poésie va être le lieu privilégié de renaissance et de rupture avec la tradition classique. Rupture avec tradition philosophique qui a asservi la poésie. Le poète s'oppose au littérateur, capable de tt écrire. Poésie n'avait que fonction ornementale, discréditée au XVIIIème car c'était un genre mondain, l'art de faire des vers ( ça ne suffit pas (cf De la poésie, Mme de Staël). Réhabilitée au XIXème. Poésie est religieuse dans la mesure où elle manifeste le lien à l'énigme du réel, mais suppose l'enthousiasme, l'inspiration, le génie (Diderot). [...]
[...] C'est dans ce contexte que Rousseau va lui-même utiliser l'adj romantique dans la 2ème rêverie en 1777. « Les rives du lac de vienne sont plus sauvages et romantiques que celles du lac de Genève pcq les rochers et les bois y bordent l'eau de plus prêt, mais elles ne sont pas moins riantes ». L'association de l'adj romantique avec sauvage permet d'associer cette idée à une nature + authentique, + vraie. « pas moins riantes » signifie aussi que l'adj e concerne pas seulement le paysage, mais les états d'âme qu'il est susceptible de susciter. [...]
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