Epopée homérique, célébration du monde, L'Iliade, L'Odyssée, héros homérique, tragédie grecque, Achille, valeur guerrière, mythe de Tithon, Agamemnon, Ulysse
L'épopée est un genre matriciel, épique (du grec epein dire ; epos, le dire) qui relate des actions extraordinaires par des êtres eux-mêmes extraordinaire se situant entre le commun des mortels et les dieux accomplis dans un univers en partie surnaturel. L'épopée magnifie ces exploits et les valeurs incarnées par ces héros, la figure de style est privilégiée est l'hyperbole pour impressionner.
Ces épopées, présentées comme les premières œuvres littéraires de notre patrimoine, nomment le monde et le réel de façon particulière à la littérature. Le langage permet en nommant les choses de les faire sortir de leur état brut, elles sont mises en lumière par le terme qui les évoque. Il faut distinguer l'usage poétique qui fait surgir la chose dans son être même sans utilisation particulière et l'usage pragmatique où les choses sont nommées de façon utilitaire.
[...] Dire Ulysse plutôt que le divin Ulysse retarde la narration. Donc c'est comme si l'action avait un caractère secondaire. Le cours de l'action est dissocié de la présence d'Ulysse. Dans notre vision habituelle des choses, le moment de la présence est éludé. On ne s'étonne pas de la présence, notre attention va à ce que font les héros L'épithète dios, ne souligne pas que l'expérience de l'être mais aussi cette épithète universelle, paradoxalement souligne l'identité particulière de chaque être. Elle a pour fonction d'admirer le sujet pour ce qu'il est, il est incomparable. [...]
[...] Calypso offre à Ulysse l'immortalité et la jeunesse, qu'il refuse pleurant tous les soirs sa patrie, sa femme. Ulysse a disparu pour tous, on ne sait pas où il est, de son côté il refuse l'oubli qui est la perte de l'identité. Il va tout faire pour retrouver son identité qui est en péril en rentrant chez lui, il refuse l'immortalité des Dieux, son identité c'est celle d'un homme, il incarne les valeurs de l'humanité. Il s'agit d'illustrer ce à quoi l'homme est exposé. [...]
[...] Les héros ne sont pas seulement honorés mais peuvent donc être blâmés soit par les autres personnages (le comportement d'Achille par les Dieux soit par l'auteur notamment dans les premiers vers de l'Iliade « détestable colère » l'adjectif péjoratif laisse percer la réprobation de l'auteur. On doit donc reconsidérer la notion d'héroïsme. Malgré le sens qu'a pris le sens héroïque il n'est pas seulement lié à des valeurs guerrières. Les poèmes homériques véhiculent un idéal humain c'est-à-dire des valeurs humaines qui dépassent le cadre guerrier. A. [...]
[...] De même leurs armes «casque étincelante » d'Hector. Les héros sont nobles, héros par leur statut social, ce sont des rois ? Agamemnon est le chef des armées mais les rois qui l'ont accompagné à Troyes ne sont pas ces sujets, Achille refuse de se soumettre à son autorité. Les héros sont braves, ils rivalisent de bravoure pour faire reconnaitre leurs valeurs. On ne trouve sa valeur qu'aux yeux d'autrui et même contre autrui, l'Iliade est une suite d'exploits, des mêlées qui font ressortir la bravoure de tel ou tel héros en combat individuel. [...]
[...] Vernant revient sur l'épithète « chevelu » comme les achéens chevelus, il associe cette épithète aux qualités guerrières et viriles. Les corps de Cerpedon, Patrocle et d'Hector risquent d'être malmenés. Dans les 3 cas le poète évoque les possibles offenses qui pourraient entamés les beautés, les évocations conduisent à évoquer la beauté des héros : le corps malgré les sévices restent beaux grâce à la vigilance des Dieux. La guerre, la violence destructrice ne peuvent rien contre ceux qui, animés par le sens héroïque de l'honneur, se sont voués à la vie brève. [...]
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