L'écriture et le désir d'écrire recouvrent un champ si vaste qu'il semble difficile de le circonscrire dans le cadre d'un dossier. Car l'écriture touche au royaume du rêve et de l'imaginaire, à l'enfance, aux non-dits et aux secrets enfouis. Écrire nécessite d'avoir recours à l'inspiration, si mystérieuse, que nul ne sait d'où elle vient ni où elle va (...)
[...] Cet effet de surprise invite à sortir du cadre de pensée habituel, et à désarçonner le lecteur. Nous ne sommes plus pris dans la logique binaire d'un ordinateur, mais nous intégrons d'autres dimensions. C'est le pari que cette étude a tenté de tenir : tenir plusieurs fils à la fois, et les tisser en même temps. L'étymologie même du mot texte vient de tissu Les émotions, mais aussi l'intrigue sont autant de fils qui tissent un récit et lui donnent toute la richesse qui en fera un roman digne de ce nom, ainsi en est-il en ce qui concerne le désir d'écrire et la fonction bénéfique de l'écriture. [...]
[...] N'est-ce pas une renaissance que l'écriture offre à celui qui se lance dans l'aventure des mots ? Un lâcher-prise C'est là un des effets libérateurs de l'écriture, celui qui permet de se laisser aller, de lâcher prise, pour retrouver des émotions originelles, longtemps enfouies. On ne censure rien, dans ce cas, mais on laisse sortir les mots tels qu'ils viennent à l'esprit. La confiance en soi qui émane alors est une preuve de respect à l'égard des sentiments éprouvés, et cette démarche est déjà un acte thérapeutique. [...]
[...] Très souvent, l'écriture fait fonction de thérapeute. Face à son cahier ou à l'écran de l'ordinateur, on se retrouve face à sa vie. Viennent alors les mots pour dire le manque, pour mettre de l'ordre dans le chaos. Vient le récit des relations d'amour et de haine, celui des conflits avec les proches, des désillusions. Cela permet de prendre de la distance, de ne plus être entièrement dans l'émotion négative. Dresser le portrait d'un parent tyrannique, n'enlève pas la souffrance de l'enfant soumis aux sévices, mais en libérant la parole, l'écriture facilite l'assimilation d'une histoire pernicieuse. [...]
[...] L'enfant écrit des phrases dictées par sa voix intérieure, et il rêve . Les mots ne sont-ils pas toujours portés par les ailes du rêve ? Le mot neuf, habillé de mémoire et d'aventure ouvre notre sensibilité à cet ailleurs qui nous attire et nous enivre de son mystère. Mots du poète, mots d'enfant, musique des mots qui chantent et virevoltent au gré des images qui les font naître. Se sentir seul, en état de grande souffrance et sans autre désir que d'aller mieux, est un passage bien difficile à traverser. [...]
[...] Il se trouve alors transporté dans un autre temps et un autre lieu. Il était une fois L'enfant le sait : l'impossible devient proche, naturel, tout autant que ses rêves. Pourquoi ne pas retrouver en l'adulte la voix de l'enfance ? Voici quelques titres de recueils où l'on trouve de quoi alimenter une soif de rêveries : tous les livres de contes traditionnels ou de contes populaires pour enfants (Perrault, Grimm, Andersen, etc.), mais aussi des contes plus modernes : ceux de Marcel Aymé ou d'Andrée Chedid par exemple. [...]
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