La période de la renaissance dans l'histoire des siècles précédents semble être la plus proche en termes de fonctionnements de la période que nous vivons aujourd'hui ; parce qu'aujourd'hui on est dans une ère de communication généralisée (mondialisation, échanges via internet). Il n'y a plus de frontières à l'échange des connaissances intellectuelles, scientifiques, humaines…
De même à la Renaissance, à la fin du XVe et au début du XVIe siècle il s'est passé le même phénomène avec l'apparition de l'imprimerie : tout à coup le savoir et les connaissances sont sortis des cénacles étroits où ils étaient confinés (les monastères, les châteaux des nobles, les bibliothèques des rois) pour accéder d'un coup à un lectorat beaucoup plus large.
Il est devenu possible d'élargir son champ de connaissances du jour au lendemain de manière extraordinaire pour quelqu'un qui auparavant n'y avait pas été préparé par sa naissance ou par sa profession (c'était le Clergé qui concentrait la plupart des ouvrages qui étaient copiés en peu d'exemplaires et conservés dans les monastères).
On a eu tout à coup un accès facilité à un réservoir extrêmement varié dans tous les domaines (littérature, scientifique, géographique…) ; et cette ouverture a aussi été au XVIe siècle une ouverture géographique avec la conquête du Nouveau Monde et de l'ensemble des terres jusqu'à présent inexplorées qui tout à coup se sont mis à exister dans la conscience humaine de l'époque.
Il y a eu un afflux de nouveaux peuples, de nouvelles manières de vivre, de nouvelles coutumes, de nouvelles manières de représenter l'homme à l'intérieur du monde, ce qui a interagi avec la représentation traditionnelle des Européens d'eux-mêmes et de leur société. Concernant l'image de la femme, il va y avoir un choc entre l'image de la femme telle qu'elles étaient véhiculées dans les cultures anciennes et la pratique quotidienne de la société par rapport aux femmes dans leur ensemble.
Ce qui va être important que la diffusion de ces ouvrages anciens c'est l'Italie de la fin du XVe siècle, qui abritait un grand nombre d'hellénistes et de latinistes très érudits, qui quand ils ont vu arrivé ses textes, et notamment ceux de Platon, les ont relu en intégralité et mieux compris et ils ont essayé de les mettre en face de la culture chrétienne et de l'héritage chrétien pour contribuer à donner une image plus élevée encore de la spiritualité occidentale.
C'est comme ça que va naitre ce que l'on appelle le Néoplatonisme de la Renaissance, véhiculé par le philosophe et prêtre Marsile Ficin : les commentaires qu'il fera de Platon vont avoir une grande importance sur la philosophie de l'amour et sur la manière dont ils vont considérer la femme dans la relation amoureuse, dans leur progression spirituelle et donc dans l'échange même à l'intérieur de la société.
Cette compréhension des anciens et de Platon en particulier va avoir une grande influence aussi sur les canons esthétiques qui vont être élaborés par les humanistes, et la pratique de l'art va s'en trouver sensiblement enrichie.
[...] Ces humeurs correspondent aux quatre éléments, eux-mêmes caractérisés par leurs propres qualités: - Le feu : le chaud - L'air : le sec - La terre : le froid - L'eau : l'humide Selon leur prédominance, ils vont déterminer les quatre tempéraments fondamentaux : - Le bilieux (chaud et sec), est enclin à la colère - L'atrabilaire (froid et sec), se dit de celui qu'une bile noire & aduste rend triste & chagrin. - Le flegmatique (froid et humide) - Le sanguin (chaud et humide), Celui en qui le sang prédomine sur les autres humeurs. Il est d'humeur gai, parce qu'il est sanguin, d'un tempérament sanguin. La différence des sexes vient d'une différence dans le dosage des quatre humeurs fondamentales. [...]
[...] Si on soigne son corps c'est un signe de bonne santé et c'est pour cela que des conseils de beauté sont insérés dans les livres de médecines. Mais il faut que la beauté reste naturelle (plantes). Ils condamnent l'abus des artifices : mise en garde pour qu'elles ne s'adonnent pas à des artifices qui peuvent être négatifs pour leur santé car la peau ne respire plus. Dans la littérature, entretenir la beauté c'est aussi un moyen d'entretenir l'amour. Conclusion : l'image physique de la femme, qui détermine son image psychologique et morale, elle apparait singulièrement ambigüe. [...]
[...] On conseille aux hommes de frapper leurs femmes mais sans leur casser les membres. Le fondement du mariage ce n'est pas l'amour : il ne faut pas de passions. Il y a une incompatibilité de nature entre l'amour (passion passagère) et le mariage qui a besoin de fondements solides et durables. Selon Montaigne, les mariages qui viennent d'une liaison finissent souvent mal. Donc il vaut mieux choisir une femme avisée plutôt qu'une beauté : c'est le sens d'un poème de Nicolas Bourbon. [...]
[...] Chez Platon, l'idée de Beau doit mener au bien. Alors que chez St Thomas d'Aquin le bien et le beau était divisé. Marsile Ficin essaie de réinterpréter et va en conclure que le Beau que le l'on voit sur terre est un reflet de la splendeur divine. Dans la doctrine de Ficin (Platon relut par Ficin), il met en avant la seule réalité qui est celle des idées donc les choses de la terre ce sont qu'un reflet imparfait. L'amour qui nait de la contemplation de la femme sur terre peut être considéré comme le reflet de l'amour parfait de dieu. [...]
[...] C'est un des dépositaires de cette renaissance qui fleurit à cette époque. Marot va l'utiliser pour enrichir sa création poétique. L'adolescence Clémentine (1532) s'ouvre par la traduction d'un modèle de Virgile. Il va s'illustrer dans la poésie amoureuse : il va emprunter au modèle italien (Pétrarque). C'est un poète qui a réussi une synthèse de toutes les grandes traditions. Il a l'art et la manière de se plier à des formes anciennes pour leur faire dire des choses qu'elles n'avaient jamais dites jusqu'à présent. [...]
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