Les deux oeuvres ont un statut différent. Avec Corneille, on est dans une croyance absolue de la suprématie de l'action. Corneille (1606-1684) domine la scène théâtrale. En 1640 apparaissent les règles de représentation : bienséances et vraisemblances. Le Cid et Horace sont fondés sur des faits historiques espagnols. C'est au nom de ces faits que Corneille sera attaqué : ce n'est pas parce que les événements sont vrais qu'ils sont vraisemblables (...)
[...] Acte qui s'intéresse uniquement au judiciaire. Toute action contraire à la morale du temps doit donner lieu à un règlement. Peu d'œuvres qui ne procèdent pas à un jugement moral. L'action n'est jamais punie, il y a toujours des sanctions. Le jugement est fait par le père, totale explicitation, il faut un retour au calme Dimension juridique (procès), et dimension judiciaire (que faire de ce monstre La pensée de l'auteur se confond avec la pensée de l'instance régulatrice. Croyance dans une instance absolue. [...]
[...] Le Cid et Horace sont fondés sur des faits historiques espagnols. C'est au nom de ces faits que Corneille sera attaqué : ce n'est pas parce que les événements sont vrais qu'ils sont vraisemblables. Le Cid est une tragi-comédie : une tragédie avec un grand nombre d'actions (1637). Horace est la première tragédie classique de la littérature française. Corneille peint les hommes tels qu'ils devraient être et Racine les peint tels qu'ils sont Corneille est fasciné par le dépassement des valeurs et la mise en place d'un certain héroïsme. [...]
[...] Cette absence de réflexion apparaît comme une force. Horace est la métaphore de la politique de Richelieu, pas d'autres comptes à rendre que ceux justifiables de sa propre identité. Les pièces de Corneille sont fondées sur une croyance en l'absolutisme sans empêcher l'intégration de l'aristocratie, Horace est destiné à accomplir une sorte d'accomplissement politique. La tragédie cornélienne est fondée sur l'action, dans Horace l'action a lieu car pour Corneille l'action est fondatrice. Tragédie : l'être humain est emprunt à un faisceau de choses qui le dépasse. [...]
[...] La question de la loi Le père de la loi Que faire de Horace ? Capable de tout en dehors de toute loi mais se priver d'un être capable de sauver une ville : le héros des romains. Instance dans toutes les tragédies cornéliennes : la censure du père. La figure du père est très importante, il a vraiment une existence et n'est pas déprécié. Société régie par un ordre, une constance, obsession de l'ordre et de la rigueur, l'action prend toute sa place. [...]
[...] Il y a action possible dans un monde qui a du sens. La naissance des héros Rodrigue va jusqu'au bout de son devoir, accomplissement de son être, l'action a vraiment un sens. Le Cid est un parcours identitaire qui a lieu dans l'action. Chez Corneille on trouve une sacralisation de l'action, le héros accomplit sa mission et reçoit l'accord du Roi. Son action a du sens, a une signification particulière et se revêt dans une moralité. Dans Horace, reconnaissance de l'impératif politique, le salut commun implique beaucoup plus que le bien être et l'autonomie individuelle. [...]
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