Baroque, philosophie des Lumières, Ravaillac, dramaturges, gigantisme, luxuriance, somptuosité
Plusieurs mouvements, qui s'expriment simultanément, sont liés au classicisme. Par certains côtés ils défendent parfois des valeurs identiques aux valeurs classiques, par d'autres ils prônent des valeurs opposées, au point que la vision du monde classique est remise en cause pour engendrer bientôt la philosophie des Lumières.
Le nom et l'adjectif « baroque » n'apparaissent qu'au XVIIIe siècle pour nommer un style artistique exubérant, voire extravagant, originaire de l'Italie de la seconde moitié du XVIe siècle, à l'opposé de l'équilibre et de l'harmonie classiques. Ce sont les arts plastiques qui sont d'abord concernés, la peinture, la sculpture et l'architecture.
[...] Montaigne en arrive au constat : La constance n'est autre chose qu'un branle plus languissant Ce mouvement toutefois n'est pas perpétuel pour l'homme parce qu'il fait de la vie un passage vers la mort ; c'est le même dynamisme qui est à l'origine de la vie et de la mort. Le masque et le théâtre. Il n'y a pas de véritable identité qui puisse définir un individu puisque l'identité suppose une permanence qui n'existe pas. Montaigne commente ainsi la peinture de lui-même à laquelle il se livre dans ses Essais ne peins pas l'être. [...]
[...] La régence de Marie de Médicis, mère de Louis XIII qui n'a que 9 ans à la mort de son père, est une période de troubles et de confusion ; le jeune Louis XIII finit même par faire assassiner Concini, le favori de sa mère. La régence d'Anne d'Autriche laisse les pleins pouvoirs à Mazarin. Alexandre Dumas se fait l'écho de cette période marquée par les complots et les intrigues incessantes. En réalité, de 1624 à 1661, l'autorité politique est pour l'essentiel exercée par deux ministres, Richelieu et Mazarin, ce qui conduit à flétrir l'auréole de la royauté. Les grands principes Le mouvement. L'observation de la nature, et de ses cycles, amène à conclure que le mouvement est constitutif de la vie. [...]
[...] Dans la création baroque, tout est grossi, exagéré. L'hyperbole et la métaphore constituent les deux figures privilégiées de la rhétorique poétique ; les lignes courbes, les détails abondants et luxuriants caractérisent la peinture, la sculpture et l'architecture. En 1954, Jean Rousset publie un ouvrage fondamental, La Littérature de l'âge baroque en France : Circé et le Paon ; Circé, la magicienne d'Homère qui change les compagnons d'Ulysse en porcs avant de leur redonner leur forme humaine, symbolise le premier caractère majeur du baroque, la métamorphose ; le Paon symbolise la seconde caractéristique, l'ostentation. [...]
[...] Ses nombreuses sculptures placées dans des fontaines sont représentatives de la volonté de donner le mouvement, même à la pierre, par la fluidité de l'eau. Shakespeare, Hamlet Tout le théâtre anglais de Shakespeare (1563-l6l6) peut être considéré comme baroque Hamlet est l'un de ses drames les plus baroques parce qu'il est construit sur l'incertitude et l'ambiguïté qui régissent le personnage éponyme et toute la pièce : Quelles sont les réelles motivations du héros ? Pourquoi simuler la folie alors que d'autres moyens sont à sa disposition pour se protéger ? Quelle est la nature profonde de sa désespérance ? [...]
[...] À la fin de la pièce, Pridamant comprend que son fils est en réalité un comédien. Cette pièce, construite sur la structure du théâtre dans le théâtre, est une apologie du genre dramatique, en particulier de ses qualités sociales et formatrices. Portée du baroque Le baroque est profondément déterminé par un contexte historique. Mouvement de l'audace, de l'incohérence, de l'outrance, on en retrouve les manifestations dans toutes les périodes de troubles, de crises, qui voient les hommes désemparés, inquiets, à la recherche de nouveaux repères. [...]
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