Écrivain du début du XXe siècle, Paul Éluard participa au Surréalisme avant de suivre une veine lyrique plus personnelle. Dans Capitale de la douleur, recueil paru en 1926 et appartenant à sa première période, le poète dit son mal de vivre et ses craintes devant les menaces qui pèsent sur son amour avec sa femme Gala. L'avant-dernier poème, « La courbe de tes yeux... », sur un ton apaisé, célèbre la beauté et le pouvoir de la femme aimée en reprenant la vieille tradition du blason, renouvelée par les recherches plus modernes dues au Surréalisme.
[...] Commentaire Écrivain du début du XXe siècle, Paul Éluard participa au Surréalisme avant de suivre une veine lyrique plus personnelle. Dans Capitale de la douleur, recueil paru en 1926 et appartenant à sa première période, le poète dit son mal de vivre et ses craintes devant les menaces qui pèsent sur son amour avec sa femme Gala. L'avant-dernier poème, La courbe de tes yeux . sur un ton apaisé, célèbre la beauté et le pouvoir de la femme aimée en reprenant la vieille tradition du blason, renouvelée par les recherches plus modernes dues au Surréalisme. [...]
[...] Exemple de rimes intérieures (le de courbe rime avec celui de tour au vers 1). Les détails de sa morphologie sont évoqués par des métaphores. Les feuilles de jour (vers sont les paupières qui en se levant permettent à la femme de voir le jour ; les roseaux du vent (vers rappellent les cils qui battent et frissonnent ; la mousse de rosée (vers représente les larmes ou du moins l'humidité perpétuelle de la rétine. La couleur des prunelles reste indécise : on hésite entre le vert des feuilles (vers le bleu ou le gris du ciel et de la mer (vers les paillettes jaunes des étoiles (vers 12). [...]
[...] II. Le pouvoir des yeux. Des yeux qui entourent le cœur. Un amoureux dépendant. Gala : sa puissance sur le monde. III. La conception de la femme La femme amante. [...]
[...] Les trois strophes s'ouvrent sur la courbe de tes yeux et s'achèvent sur leurs regards Le mot yeux apparaît au début (vers et à la fin (vers 14). Le cœur du poète est également présent au premier et au dernier vers, sous l'apparence du sang. Le poème s'ouvre et se clôt sur deux vers de sens et de syntaxe presque identiques et construits en chiasme : yeux, cœur / sang, regards Le texte est composé de deux phrases où abondent les métaphores descriptives, sous la forme d'appositions à la courbe de tes yeux dans la première, tes yeux purs dans la seconde. [...]
[...] L'empire de Gala s'étend donc sur le monde tel qu'il est perçu par l'homme, mais aussi sur le monde entier en dehors de l'homme (vers 14). Le vers central le suggérait déjà en la comparant à des ailes couvrant le monde de lumière En fait, de façon subtile, les yeux sont à eux seuls un petit monde : ils évoquent des végétaux (les feuilles, les roseaux, la mousse, la paille), des animaux (les ailes ou la couvée des oiseaux), des objets fabriqués (le berceau, les bateaux) ou imaginés (l'auréole). [...]
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