Le classicisme est un mouvement littéraire fondé, d'une part, sur la recherche de l'Universalité, le goût de la rationalité, de la raison, du bon sens, et d'autre part, sur le respect des règles découvertes par les Anciens. Ce terme, dans un sens restreint, s'applique à la période de la littérature et de l'art français correspondant au règne de Louis XIV, mais qui, dans un sens plus large, désigne un idéal esthétique de rigueur et de mesure partagé par de nombreux écrivains et artistes français et étrangers au-delà du XVIIe siècle.
En littérature, « classique » s'est dit d'abord des auteurs « de premier ordre » (Sébillet, Art poétique français, 1548), « dignes d'être enseignés dans les classes » (Richelet, Dictionnaire français, 1680), avant de désigner plus imitativement les auteurs qui, après Malherbe, Corneille (Le Cid, 1636) et Descartes (Discours de la méthode), ont écrit leurs œuvres principales entre 1661 et 1683 : La Rochefoucauld (Maximes, 1664), La Fontaine (Fables), Molière (Le Misanthrope, 1666), Pascal (Pensées), Madame de Sévigné (Lettres), Bossuet (Oraisons funèbres), Boileau (Art poétique, 1674), Racine (Phèdre, 1677), Madame de La Fayette (La Princesse de Clèves, 1678), La Bruyère (Caractères), ainsi que leurs émules et leurs continuateurs.
Ces écrivains, tout en gardant leur originalité propre, ont des tendances communes : admiration des Anciens, rigueur dans la composition, recherche du naturel et du vraisemblable, goût de la juste mesure, finesse dans l'analyse morale et psychologique, pureté et clarté du style.
[...] Itinéraires littéraires XVIIe siècle chez Hatier, dirigé par Robert Horville. Volume XVIIe siècle, 1600-1699, Odile Biyidi, Histoire de la littérature française La Littérature française du XVIIe siècle, Roger Zuber, Que sais-je, PUF Antoine Adam, Histoire de la littérature française au XVIIe siècle, Paris, Albin Michel P. Bénichou, Morales du Grand Siècle existe en folio essais. A. Génétiot, Le Classicisme, collection Quadrige chez PUF M. Fumaroli, Critique et création littéraire en France au XVIIe siècle Littératures classiques no Qu'est ce qu'un classique? Dir. [...]
[...] Cette œuvre d'une lucidité désabusée connut un grand succès et parut manifester en morale un esprit de justesse et de précision (Voltaire). Jean Racine (1639-1699) : Phèdre, Andromaque, Bérénice, Iphigénie. Poète dramatique, il connut dès 1665 une période féconde de dix ans avec Andromaque (1667), que suivirent Les Plaideurs (1668), Britannicus (1669), Bérénice (1670), Bajazet (1672), Mithridate (1673), Iphigénie (1674) et Phèdre (1677), dont l'échec détermina le poète à renoncer pour longtemps au théâtre. Définitivement vainqueur, dès le triomphe d'Andromaque, de son rival, le vieux Corneille, il était assuré de la faveur du roi et de la cour, car il répondait par son théâtre à leurs aspirations profondes, toutes tendues vers l'amour et la gloire. [...]
[...] En 1668 L'Avare fut un échec. Enfin autorisée après la mort de la reine mère, la représentation de Tartuffe (1669) connut un franc succès et Molière, reprenant confiance, composa pour la fête de la cour trois nouvelles comédies-ballets, dont Le Bourgeois gentilhomme (1670). En 1671, il donna encore Les Fourberies de Scapin, la plus étincelante de ses farces à l'italienne, qui fut médiocrement accueillie. Il travaillait depuis longtemps à une grande comédie de mœurs, Les Femmes Savantes, représentée avec un succès considérable en 1672. [...]
[...] Alain Viala. Littératures classiques no La Périodisation de l'âge classique, dir. J. Rohou. H. Peyre, Qu'est-ce que le classicisme? 1965. Jean Rohou, Le Classicisme, Paris, Hachette J. [...]
[...] * La Princesse de Clèves : Œuvre de Madame de La Fayette (1678) considérée souvent comme le modèle du roman d'analyse. L'intrigue romanesque, colorée parfois de préciosité, présente dans un cadre historique précis (la cour de Henri III) des personnages spécifiques à l'idéal classique : le souci de leur gloire les incite à analyser leurs passions, avec pudeur, mais lucidité. Cette peinture subtile et précise des sentiments passionnés recourt à une prose sobre, d'une simplicité raffinée. L'auteur a sans doute bénéficié des conseils et de l'aide de Segrais et de La Rochefoucauld. Bossuet (1627-1704) : Oraisons funèbres. [...]
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