Classicisme, 1661-1685, recherche d'un équilibre, équilibre apparent, faiblesses secrètes
«Classicisme» désigne, en son sens général, l'art épanoui d'une période d'apogée dans un pays donné (Ve siècle avant J .-C. pour les Grecs : « siècle de Périclès » ; fin XVI et début XVII pour les Espagnols : « siècle d'or», etc.). Pour la France, « l'âge classique » est constitué par les vingt-cinq premières années du règne de Louis XIV. À ce moment précis, la nation est stable et puissante, la langue fixée, la doctrine littéraire échafaudée, une pléiade d'écrivains géniaux miraculeusement constituée. Mais cet équilibre apparent est aussi fragile en littérature qu'en politique : ses faiblesses secrètes expliquent la décomposition de l'art classique à partir de 1685.
[...] Systématisé par de quelconques Campistrons (=(16561723), pâle imitateur des tragédies de Racine, immortalisé par le vers de Hugo Contemplations, : Sur le Racine mort, le Campistron pullule. il entraîne un dangereux risque de sclérose. Veut-on, comme Molière, garder une certaine liberté, on est attaqué par les puristes. C. Le compromis de la doctrine classique La doctrine classique est peut-être en définitive fondée sur un compromis temporaire entre le goût des mondains, les exigences de la raison et le culte des Anciens. [...]
[...] En revanche, le génie ne va jamais sans liberté. Ni le Dom Juan de Molière (1665), ni la Phèdre de Racine (1677) ne suivent la règle des bienséances ou celle de la vraisemblance : la cabale les fit tomber, mais ces pièces n'en sont pas moins des chefs- d'œuvre. Les écrivains les plus grands composèrent avec les règles, prirent parfois de grandes libertés, convaincus au fond que la grande règle de toutes les règles est de plaire (La Critique de l 'École des femmes). [...]
[...] Que la nature donc soit votre étude unique. L'art doit imiter les Anciens, non par servilité ou admiration aveugle, mais parce qu'ils ont atteint dans leur peinture de l'homme à ce qu'il y a vraiment d'éternellement humain Règles particulières à certains genres littéraires Certains genres ont leurs règles particulières. On retiendra surtout celles du théâtre. La règle de construction ; une pièce est composée de cette façon : - exposition ; - nœud de l'action ; - diverses péripéties ; - dénouement. [...]
[...] Le classicisme (16611685) À la recherche d'un équilibre «Classicisme» désigne, en son sens général, l'art épanoui d'une période d'apogée dans un pays donné (Ve siècle avant J .-C. pour les Grecs : siècle de Périclès ; fin XVI et début XVII pour les Espagnols : siècle d'or», etc.). Pour la France, l'âge classique est constitué par les vingtcinq premières années du règne de Louis XIV. À ce moment précis, la nation est stable et puissante, la langue fixée, la doctrine littéraire échafaudée, une pléiade d'écrivains géniaux miraculeusement constituée. [...]
[...] (Boileau, L'Art poétique, III, 45-46) Remarque : Boileau n'a pas inventé les règles. Les règles du théâtre classique ne sont pas les règles du classicisme. D. Une pléiade d'écrivains de génie Chaque genre littéraire voit éclore un écrivain de génie, Molière pour la comédie. Racine pour la tragédie, La Fontaine pour la fable, Bossuet pour la prédication religieuse, Mme de Sévigné pour la littérature épistolaire, Mme de Lafayette pour le roman. Boileau lui-même est plus qu'un théoricien. Les faiblesses secrètes A. [...]
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