Il exister trois ordres dans la société médiévale : les bellatores sont "ceux qui combattent", les oratores sont "ceux qui prient" et les laboratores sont "ceux qui travaillent". C'est parmi les deux premières catégories que des élites urbaines se forment.
Le 12e siècle voit de fortes modifications dans les conditions de vie des Français. Il y a une sorte de "renaissance" marquée par un essor des villes grâce aux commerçants et aux artisans. Cela passe par un fort développement des marchés et des foires. La monnaie circule, et il existe différentes sortes de monnaies (comme celle des draps et des tissus). Le pôle commercial et financier est plus fort au nord, notamment dans la ville de Troyes. On peut supposer que Chrétien de Troyes habite dans ce type d'environnement. Les marchés et les foires sont l'occasion d'échanges marchands et culturels. L'itinérance est un mode de vie fréquent pour de nombreux membres de cette société comme les commerçants, les combattants, ou encore les moines. Les voies de communications se multiplient, ce qui permet de nombreux échanges. Même les cours royales se déplacent à travers le pays.
Cela abouti à de nombreuses influences qui viennent d'autres pays, d'autres religions et se propagent dans toute l'Europe médiévale. Le pouvoir de l'Eglise domine le monde dans lequel vit Chrétien de Troyes. L'Eglise détient les clés de la culture ; les écoles sont religieuses et l'apprentissage du latin se fait très jeune. Le latin entre en concurrence avec les différentes langues françaises. Il y a un renouvellement des savoirs, une infusion de certaines formes culturelles populaires dans les cultures savantes. Les hommes du 12e siècle ont une meilleure connaissance de la culture antique, une connaissance plus fine, grâce aux voyages des manuscrits. On observe donc un progrès général dans les modes de vie des Européens (...)
[...] Effectivement, c'est après la vie dans la forêt qu'Yvain décide de s'allier à son compagnon le lion et de défendre les faibles contre les injustices. VI - Les thèmes importants. La narration. Le Chevalier au lion est un roman de chevalerie qui se déroule en trois parties. Dans un premier temps le poème décrit les valeureux combats et l'heureux mariage du héros avec la dame de Landuc. Dans un second temps, le récit évoque la déchéance de du héros qui sombre dans la folie et part vivre dans la forêt comme un sauvage. [...]
[...] Le roman de Chrétien de Troyes montre les valeurs chevaleresques du 12e siècle. Les chevaliers sont errants et possèdent des valeurs courtoises nouvelles qui s'inspirent de la poésie occitane. Calogrenant et Keu représentent l'ancienne chevalerie car ils combattent pour la gloire et deviennent arrogants. Yvain se différencie de ce modèle de chevalerie car, dans la deuxième partie du roman, il consacre ses talents de guerrier pour combattre ses ennemis et défendre les plus faibles. Le monde arthurien et le projet d'écriture de Chrétien de Troyes. [...]
[...] Le roi Arthur : Le premier vers du roman du Chevalier au lion de Chrétien de Troyes débute sur la mention du célèbre roi : Li boins roys Artus de Bretaigne Le roi Arthur est le premier chevalier du royaume et le roi de Bretagne. Il est à l'initiative de la création de la chevalerie de la Table Ronde et encourage ses chevaliers à aller au devant d'aventures et de combats. Arthur est marié avec Guenièvre, la reine de Bretagne. [...]
[...] III- Un auteur : Chrétien de Troyes. Nous connaissons le nom de Chrétien de Troyes car il se nomme dans l'un de ses textes. Dans les autres il se désigne uniquement sous le nom de Chrétien. Chrétien de Troyes évoque son nom dans le prologue ou l'épilogue, qui est le lieu où l'on se nomme, c'est une sorte de publicité et un moyen de capter l'attention du lecteur. Chrétien de Troyes vit à la cour de Marie de Champagne, la fille d'Aliénor d'Aquitaine et de Philippe d'Alsace (qui est un autre de ses mécènes). [...]
[...] Mais cette gloire lui tourne la tête et lui fait oublier un serment fait à sa dame. Sa parole est donc mise en doute car, bien qu'Yvain soit un chevalier courageux, sa parole est sujette à caution. Cette honte est annoncée publiquement par une demoiselle qui lui demande de rendre son anneau devant toute la cour. Cette honte fait écho à celle de Calogrenant dans l'incipit du roman mais est beaucoup plus mal vécue par Yvain qui sombre dans la folie. [...]
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