Siècle placé sous le signe de la grandeur car la France domine alors l'Europe par l'éclat des lettres, des arts et des armes.
[...] Mais l'opposition aux maniaques est la plupart du temps conduite par des servantes à la langue bien pendue, capables d'inventer des ruses pour démasquer les hypocrites et faire triompher l'amour. L'art des situations Malgré ces éléments communs, les pièces de Molière sont loin de se ressembler car chacune de ses comédies a la situation la plus propre à mettre en lumière les caractères. Intrigues psychologiques Molière cède parfois à la tentation de bâtir l'intrigue en fonction du personnage central et semble en oublier ses couples d'amoureux et leur bonheur menacé (L'Avare, Le bourgeois gentilhomme). En réalité, l'unité de la pièce vient du caractère dudit personnage. [...]
[...] I L'exposition : Elle est ordinairement très brève. En quelques mots, le poète évoque le décor (réduit aux éléments utiles pour l'action) et présente ses personnages de manière concise afin d'esquisser les caractères et quelques particularités physiques si besoin est. Le problème est d'ores et déjà posé afin d'aider à la compréhension de l'action. II L'action : Elle se veut toujours vraisemblable et logique : L'action est vivante. En effet, le conteur anime ses personnages et derrière leurs actes on devine pensées et sentiments. [...]
[...] Majesté Malgré la violence du conflit, la dignité extérieure est toujours conservée : le style reste soutenu et les gestes nobles. A défaut de pouvoir maîtriser ses passions, le héros racinien sait maîtriser son langage et ses attitudes, ce qui témoigne de ses nobles origines. Cette majesté tragique traduit la solennité du combat entre l'homme et son destin et permet de ne jamais sortir du cadre de la bienséance. Cruauté Le langage racinien, par sa noblesse et sa sobriété traduit la violence des sentiments. [...]
[...] Précieux et burlesque La préciosité Le courant précieux I A l'étranger : Au début du XVIIe siècle, le triomphe de la préciosité est un phénomène européen. En Angleterre : Euphues (1579- 1581) de John Lily : maniérisme de la forme, ingéniosité, l'érudition (euphuisme) En Italie : l'Adone (1623) du cavalier Marin : vide de la pensée, feu d'artifice verbal, images, antithèses, pointes (marinisme) En Espagne : Ode sur la prise de Larache (1610) de Gongora : concentration et obscurité volontaire du style (gongorisme ou cultisme) NB : le cultisme s'élargit en conceptisme quand s'ajoutent la recherche et la subtilité de la pensée II En France : La préciosité apparaît dans la littérature courtoise et les allégories du Roman de la Rose ; on en trouve des traces chez Marot et l'influence de la préciosité pétrarquiste est très sensible chez Scève, Du Bellay, ou dans les Amours de Ronsard. [...]
[...] La crise : La tragédie racinienne peint une crise passionnelle. Néanmoins, les passions qui provoquent l'issue fatale remontent assez loin dans le temps : Racine commence sa pièce au moment où les passions longtemps contenues vont déchaîner leur fureur, à contrario de Marivaux qui s'attache à montrer la naissance des sentiments. Brusquement, un fait nouveau survient qui irrite les passions de chacun, rompt l'équilibre d'une situation déjà tendue et précipite les êtres vers un destin tragique. Le drame se déroule dans les cœurs et c'est du conflit naissant que résulte le dénouement rapide et violent. [...]
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