Il place, en effet, en tête du groupe les "femmes" qui sont en principe les êtres les plus faibles, les plus doux : ce qui dans une société bien organisée passe pour noble, la maternité et la vieillesse, fait ici partie d'une "bande" en furie. Trois générations sont présentes : après les "mères", apparaissent les "jeunes" puis les "vieilles". La progression de la description est soulignée par les pronoms ou conjonctions ; de l'article défini, à valeur généralisante (les femmes), il passe à "quelques unes"... "d'autres" ... avant d'introduire le dernier sous-groupe par "tandis que...". Surviennent ensuite les "hommes" et, là encore, l'auteur souligne l'enchaînement par une conjonction et un adverbe (et... ensuite). La construction est symétrique : on retrouve la même différenciation ternaire que pour les femmes ("galibots", "haveurs", raccommodeurs".) (...)
[...] ZOLA Germinal, La révolte. partie, chap de "Les femmes avaient paru . couperet de guillotine") INTRODUCTION (à développer) La scène est vue par les bourgeois cachés dans une grange. DEVELOPPEMENT partie - La force de cette description vient d'abord de sa composition. - Zola compose le cortège de manière inattendue et cependant solidement structurée. Il place, en effet, en tête du groupe les "femmes" qui sont en principe les êtres les plus faibles, les plus doux : ce qui dans une société bien organisée passe pour noble, la maternité et la vieillesse, fait ici partie d'une "bande" en furie. [...]
[...] Cette marche, enfin, est ponctuée par la Marseillaise, chant de combat par excellence puisqu'il s'agissait en fait du "chant de guerre de l'armée du Rhin" et qu'il ne sera hymne national que sous la III° république. De plus, le "claquement des sabots" résonne comme un fracas de bataille. III° partie - La force épique et le réalisme de cette page, si solidement structurée, ne doivent pas faire oublier sa portée symbolique. - Les allusions au registre animal symbolisent la misère. Zola passe de la violence matérielle à la violence morale en présentant ces mineurs comme des bêtes. [...]
[...] Mais Zola nous oblige aussi à lever constamment les yeux pour regarder les "petits" tendus à bout de bras, les "bâtons" brandis, les visages des vieilles, les "yeux", les "bouches", les "barres de fer" et la "hache" ; et lorsqu'il fait allusion à la "terre dure" et, par prétérition, aux "culottes" et aux "tricots", c'est pour mieux nous ramener à ce qui se passe "au-dessus des têtes". partie - La mise en scène met en relief le réalisme épique de cette page. - Ce passage évoque la dégradation physique avec un réalisme extrême. [...]
[...] " d'autres " . avant d'introduire le dernier sous-groupe par "tandis que Surviennent ensuite les "hommes" et, là encore, l'auteur souligne l'enchaînement par une conjonction et un adverbe (et ensuite). La construction est symétrique : on retrouve la même différenciation ternaire que pour les femmes ("galibots", "haveurs", raccommodeurs".) - L'auteur réussit d'autre part à traduire le mouvement de la scène. Le premier verbe, au plus-que-parfait ("avaient paru"), fait apparaître les femmes comme dans un film qui aurait déjà commencé avant l'arrivée du spectateur. [...]
[...] Ces femmes n'en sont plus à pleurer et à se résigner. Elles sont passées du deuil à la révolte active, à l'exigence de la vengeance. Elles sont toutes, ils sont tous aussi décidés et déterminés que cette hache qui passe "toute droite". La fonction sujet renforce encore la portée de cette personnification ; ce n'est pas ici l'outil porté sur l'épaule : sa valeur se précise avec la comparaison de l'"étendard" ; la hache est représentative de leur révolte, de leur désir de combattre, même avec sauvagerie et cruauté. [...]
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