Germinal est le treizième roman des Rougon-Macquart, publié en 1884. Zola s'est donné comme mission d'y analyser le monde ouvrier, celui des mineurs. Il a utilisé de véritables témoignages recueillis par lui-même au moment des grèves en février 1884. Germinal est une vaste oeuvre presque héroïque sur la vie des mineurs, une épopée de la mine. Le récit se rattache à l'ensemble des Rougon-Macquart par le personnage d'Etienne Lantier, le fils de Gervaise (dans L'Assommoir dont le roman retrace l'évolution et les désillusions. En ce sens Germinal est le roman d'un apprentissage social et politique.
Le roman s'ouvre sur l'image d'un homme seul, qui marche dans la nuit froide. Le personnage est présent en mouvement et c'est par son regard que le lecteur découvre le paysage alentour.
Nous étudierons la manière dont Zola construit son incipit en étudiant tout d'abord un personnage en situation puis la découverte des lieux et l'atmosphère créée.
[...] Le personnage n'est pas nommé dans ce passage. Il reste anonyme. Dans les deux paragraphes du texte il est "l'homme" au début, au milieu et à la fin du texte. Il est aussi désigné par les pronoms personnels "il", "le".
Ce personnage est en marche : "il marchait", "il avançait" à travers la campagne. Les indications de lieu "Marchiennes" petite ville industrielle du Nord, Douai et "Montsou", centre minier imaginaire où Zola situe l'action du roman installant le personnage dans un cadre réaliste. Les précisions concernant le temps sont aussi présentes et significatives : "deux heures", le personnage marche donc en pleine nuit, "après le lever du jour", "depuis une heure" ainsi que toutes les notations de lumières dans la nuit : "deux feux rouges" (...)
[...] Son originalité consiste principalement à donner des contours flous à l'ensemble et à passer de la focalisation omnisciente d'un narrateur qui se refuse à intervenir à la focalisation interne du narrateur, personnage solitaire et perdu dans la nuit, privé de repères, allant pourtant, tel Œdipe marchant à la rencontre du sphinx, vers son destin. [...]
[...] Texte étudié : L'arrivée d'Etienne Lantier à la mine L'homme était parti de Marchiennes vers deux heures. Il marchait d'un pas allongé, grelottant sous le coton aminci de sa veste et de son pantalon de velours. Un petit paquet, noué dans un mouchoir à carreaux, le gênait beaucoup; et il le serrait contre ses flancs, tantôt d'un coude, tantôt de l'autre, pour glisser au fond de ses poches les deux mains à la fois, des mains gourdes que les lanières du vent d'est faisaient saigner. [...]
[...] Un personnage en situation 3 Un personnage anonyme 3 Son comportement 3 II. La description des lieux 4 Un paysage inquiétant 4 Une atmosphère singulière 4 Conclusion 5 Introduction : Germinal est le treizième roman des Rougon-Macquart, publié en 1884. Zola s'est donné comme mission d'y analyser le monde ouvrier, celui des mineurs. Il a utilisé de véritables témoignages recueillis par lui-même au moment des grèves en février 1884. Germinal est une vaste œuvre presque héroïque sur la vie des mineurs, une épopée de la mine. [...]
[...] C'est par le regard d'Etienne Lantier : l'homme que le lecteur perçoit le paysage. Un paysage inquiétant Le verbe de perception il aperçut marque à la fois la soudaineté de la vision et le passage de la focalisation externe par le narrateur omniscient à la focalisation interne par le regard d'Etienne Lantier. Le paysage est donc perçu par le narrateur interne. Dans cet espace indéfini, de la même manière que le personnage est anonyme (puisque conformément aux postulats de l'écriture réaliste, l'écrivain veut faire apparaître les choses et les êtres, autant que possible, tels qu'ils sont dans la réalité) quelques éléments se détachent : un chemin creux village aux toitures basses quelques caractéristiques plus particulières une palissade un mur de grosses planches un talus une cheminée d'usine L'espace n'est pas donné en bloc, à l'aide d'une description organisée. [...]
[...] Il est aussi désigné par les pronoms personnels il le Ce personnage est en marche : il marchait il avançait à travers la campagne. Les indications de lieu Marchiennes petite ville industrielle du Nord, Douai et Montsou centre minier imaginaire où Zola situe l'action du roman installant le personnage dans un cadre réaliste. Les précisions concernant le temps sont aussi présentes et significatives : deux heures le personnage marche donc en pleine nuit, après le lever du jour depuis une heure ainsi que toutes les notations de lumières dans la nuit : deux feux rouges Son comportement D'autre part ce personnage solitaire, qui marche dans la nuit a froid et de nombreux termes en témoignent : grelottant mains gourdes besoin douloureux de se chauffer un instant les mains Enfin le texte précise que cet homme est un ouvrier sans travail et sans gîte ce qui explique pourquoi il est en pleine nuit, et dans un froid glacial, seul, sur la grande route de Marchiennes à Montsou Le lecteur perçoit donc l'homme de manière assez précise, mais sans aucune indication de son âge, ni de ses caractéristiques physiques par le regard d'un narrateur témoin qui se veut neutre, absent du texte selon les principes affichés par Zola qui dit que le naturalisme ne se prononce pas il examine. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture