Zola fait appel aux différents sens pour que le lecteur ait l'impression de descendre dans la mine avec Maheu et les autres.
Le toucher
Deux sensations dominent : la chaleur (champ lexical : "température", "trente-cinq degrés", "chauffait", "brûler"...) et l'humidité (champ lexical : "humidité", "eau", "goutte", "sueur", "buée").
La vue
(...)
[...] : les rivelaines tapaient à grands coups sourds Le spectre de la mort La mort apparaît comme la seule issue possible. Les mineurs, à mi-chemin entre les morts et les vivants. Ex. : devenait mortel des formes spectrales Conclusion La description de la mine et du travail des mineurs qui se situe au début de Germinal a donc une double fonction. Il s'agit d'une part d'informer le lecteur sur la réalité du travail, mais aussi de préfigurer la révolte des mineurs, soumis à un tel supplice qu'ils ne pourront y résister. [...]
[...] Il ne voulait pas lâcher son havage1, il donnait de grands coups, qui le secouaient violemment entre les deux roches, ainsi qu'un puceron pris entre deux feuillets d'un livre, sous la menace d'un aplatissement complet. Pas une parole n'était échangée. Ils tapaient tous, on n'entendait que ces coups irréguliers, voilés et comme lointains. Les bruits prenaient une sonorité rauque, sans un écho dans l'air mort. Et il semblait que les ténèbres fussent d'un noir inconnu, épaissi par les poussières volantes du charbon, alourdi par des gaz qui pesaient sur les yeux. Les mèches des lampes, sous leurs chapeaux de toile métallique, n'y mettaient que des points rougeâtres. [...]
[...] On remarque les hyperboles : Et il semblait que les ténèbres fussent d'un noir inconnu, épaissi par les poussières volantes du charbon, alourdi par des gaz qui pesaient sur les yeux où la suie de dix hivers aurait amassé une nuit profonde les verbes à la forme négative : n'y mettaient que on ne distinguait rien Les quelques touches de lumières rappellent les flammes de l'enfer : points rougeâtres LES MINEURS, DES SPECTRES Les mineurs ne sont plus des êtres humains Déshumanisation Les mineurs sont désignés par ils pronom employé sans réfèrent : groupe, sans individualité. Ils sont réduits à des membres une rondeur de hanche, un bras noueux, une tête violente et même comparés à des animaux ainsi qu'un puceron grognement Personnification du travail A mesure que les mineurs se font moins humains, la mine et les instruments de travail prennent le dessus. Ce sont eux qui semblent décider du sort des exploités. [...]
[...] Germinal invite le lecteur à pénétrer les milieux houillers et le guide dans le nord de la France au milieu des mineurs, des syndicalistes et des riches exploitants. Nous assistons au début du roman au travail pénible de la mine grâce au personnage de Maheu, dont la tâche est particulièrement pénible. Nous verrons dans une première partie que Zola propose une description réaliste de la mine avant de voir, dans une seconde partie, que cette page a aussi une valeur symbolique Une description réaliste UNE DESCRIPTION SENSUELLE Zola fait appel aux différents sens pour que le lecteur ait l'impression de descendre dans la mine avec Maheu et les autres Le toucher Deux sensations dominent : la chaleur (champ lexical : «température», «trente-cinq degrés», «chauffait», «brûler» . [...]
[...] : Les rivelaines tapaient à grands coups sourds ; - c'est le temps du discours indirect ou indirect libre (ex. : Il fallait donc se sacrifier Repérez ensuite les procédés qui caractérisent cet extrait. Puisque ce passage fait partie de l'incipit, demandez-vous quelles informations il donne au lecteur, mais aussi quel horizon d'attente il construit. Interrogez-vous aussi sur le registre employé. Le registre réaliste Un texte relève du registre réaliste lorsqu'il donne l'impression au lecteur que le milieu évoqué (paysage, groupe social, époque . ) préexiste à l'écriture et qu'il peut y pénétrer. [...]
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