L'utilisation de l'article défini donne un effet de déjà vu : "Au retour" (ligne 1), "le bord du lac" (ligne 1), "la calèche" (ligne 2) ... Le cadre champêtre est aussi notable avec son "lac" (ligne 1) et sa "cascade" (ligne 5). L'environnement est mondain, rendu par "la calèche, un superbe attelage bai" (ligne 15), la manière d'observer et les tenues vestimentaires. La scène se déroule en automne, au mois "d'octobre" (ligne 4), en fin d'après-midi, lorsque "Le soleil se couch[e]" (ligne 4) (...)
[...] - Oui, reprit Maxime en riant, son nouvel amant déteste le rouge. Renée, penchée en avant, la main appuyée sur la portière basse de la calèche, regardait, éveillée du rêve triste qui, depuis une heure, la tenait silencieuse, allongée au fond de la voiture, comme dans une chaise longue de convalescente. Elle portait, sur 25 une robe de soie mauve, à tablier et à tunique, garnie de larges volants plissés, un petit paletot de drap blanc, aux revers de velours mauve, qui lui donnait un grand air de crânerie. [...]
[...] Le lecteur pénètre au milieu d'une histoire, in media res. Les personnages sont présentés dans une scène qui s'achève et des expressions comme Au retour (ligne Le soleil se couchait (ligne ou Un dernier rayon (ligne témoignent d'une fin de journée, et plus particulièrement d'une promenade. L'utilisation de l'article défini donne un effet de déjà vu : Au retour (ligne le bord du lac (ligne la calèche (ligne Le cadre champêtre est aussi notable avec son lac (ligne et sa cascade (ligne 5). [...]
[...] Et, plus haut, en plein dans la clarté rousse qui les éclairait par- derrière et qui faisait luire les boutons de cuivre de leurs capotes à demi pliées (lignes 5 à 11). À cet effet, de nombreux adjectifs de couleur sont utilisés comme substantifs afin de mettre en valeur les couleurs : un gris clair (ligne le rouge (ligne 21). Confortant ce foisonnement chromatique, le tableau créé expose en outre l'attitude particulière de Renée, comme figée à un moment précis : Renée, penchée en avant, la main appuyée sur la portière basse de la calèche (ligne 22). [...]
[...] Ses étranges cheveux fauve pâle, dont la couleur rappelait celle du beurre fin, étaient à peine cachés par un mince chapeau orné d'une touffe de roses du Bengale. Elle continuait à cligner des yeux, avec sa mine de garçon impertinent, son front pur traversé 30 d'une grande ride, sa bouche dont la lèvre supérieure avançait, ainsi que celle des enfants boudeurs. Puis, comme elle voyait mal, elle prit son binocle, un binocle d'homme, à garniture d'écaille, et le tenant à la main, sans se le poser sur le nez, elle examina la grosse Laure d'Aurigny tout à son aise, d'un air parfaitement calme. [...]
[...] Tous ces éléments rendent compte de la description physique de Renée. Ces caractéristiques sont amplifiées, participent au réalisme et aident le lecteur à se faire une idée du personnage. II- L'art de la description On sait que Zola s'est toujours intéressé aux impressionnistes, non pas seulement par amitié, mais aussi pour les artistes eux-mêmes, lui faisant dire : Je n'ai pas seulement soutenu les impressionnistes, je les ai aussi traduits en littérature. Les peintres m'ont permis de peindre, d'une manière neuve, littéralement. [...]
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