Alors que Jacques vient de fuir Flore et erre le long de la voie ferrée, le début de l'extrait est marqué par l'incidence très nette du champ lexical du feu et de la lumière : "s'éclairer" (ligne 1), "four" (ligne 2), "s'embrasent" (ligne 2), "l'éblouissement" (ligne 3), "l'incendie" (ligne 4), "flamme" (ligne 4), "en coup de foudre" (ligne 5). Zola met ainsi en valeur la scène et, à l'instar d'un metteur en scène, donne l'impression qu'un projecteur éclaire cette action essentielle dans le déroulement du récit, point central de l'intrigue (...)
[...] Judicieusement, le champ lexical de l'analyse et du doute témoigne que, à travers Jacques, le lecteur aussi a des doutes sur certains points : hésitait (ligne affirmer (ligne devait être (ligne il avait cru (ligne 20) Conclusion Cet extrait réunit les trois éléments majeurs du roman : les trains, la mort violente et l'incapacité de Jacques à avoir un comportement normal. En les associant et en présentant l'évènement perturbateur qui va tout bouleverser, Zola démarre réellement La Bête humaine. [...]
[...] Ce crime conditionnant la majeure partie de la trame narrative, il s'agit là d'un passage essentiel dans le déroulement du roman. Une focalisation sur le train : lignes 1 à 8 Une vision lumineuse Alors que Jacques vient de fuir Flore et erre le long de la voie ferrée, le début de l'extrait est marqué par l'incidence très nette du champ lexical du feu et de la lumière : s'éclairer (ligne four (ligne s'embrasent (ligne l'éblouissement (ligne l'incendie (ligne flamme (ligne en coup de foudre (ligne 5). [...]
[...] II- La mise en scène du meurtre : lignes 8 à 25 Une vision rapide Tout le meurtre de Grandmorin est décrit en une seule phrase (lignes 8 à 12) qui marque son intensité et sa rapidité. Conforme au dessein naturaliste, avec une grande précision et une extrême objectivité, la description est constituée de la juxtaposition de propositions très courtes, accentuant encore l'intensité de ce que voit Jacques. Enfin, paradoxalement, alors que la scène reste très floue, elle est très intense, en quelque sorte magnifiée par l'adverbe distinctement (ligne 8). [...]
[...] Et Jacques, très distinctement, à ce quart précis de seconde, aperçut, par les glaces flambantes d'un coupé, un homme qui en tenait un 10 autre renversé sur la banquette et qui lui plantait un couteau dans la gorge, tandis qu'une masse noire, peut-être une troisième personne, peut-être un écroulement de bagages, pesait de tout son poids sur les jambes convulsives de l'assassiné. Déjà, le train fuyait, se perdait vers la Croix-de-Maufras, en ne montrant plus de lui, dans les ténèbres, que les trois feux de l'arrière, le triangle rouge Cloué sur place, le jeune homme suivait des yeux le train, dont le grondement s'éteignait, au fond de la grande paix morte de la campagne. Avait-il bien vu ? et il hésitait maintenant, il n'osait plus affirmer la réalité de cette vision apportée et emportait dans un éclair. [...]
[...] L'arrivée du train L'irruption du train dans ce tableau lumineux est l'occasion pour Zola d'en donner une image floue et incertaine, grâce à : - une impression de vertige qui lui fait douter de ce que l'on voit. Ainsi, la lumière, le bruit et la vitesse transforme l'image du train : dans un tel vertige de vitesse que l'œil doutait ensuite des images entrevues (lignes - une image très forte du train, personnifié en un personnage mythique de feu : la bouche (ligne son gros œil rond (ligne l'incendie (ligne 4). [...]
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