De fait, cet extrait se caractérise comme un instant de pause, mettant en valeur l'attente et l'ennui de Roubaud, avant l'arrivée et la présentation de Séverine, son aveu d'infidélité et la violente dispute du ménage, au cours de laquelle se préméditera le meurtre de Grandmorin qui nouera l'intrigue.
Le récit retrace alors l'attente morne de Roubaud qui s'agace intérieurement du léger retard de son épouse. Le lecteur a l'impression qu'il ne se passe rien (...)
[...] Ainsi, à travers l'attente et l'ennui qui envahissent Roubaud, l'auteur fait part au lecteur du portrait dramatique d'un être double. Un extrait faussement calme De fait, cet extrait se caractérise comme un instant de pause, mettant en valeur l'attente et l'ennui de Roubaud, avant l'arrivée et la présentation de Séverine, son aveu d'infidélité et la violente dispute du ménage, au cours de laquelle se préméditera le meurtre de Grandmorin qui nouera l'intrigue. Le récit retrace alors l'attente morne de Roubaud qui s'agace intérieurement du léger retard de son épouse. [...]
[...] - une incarnation du motif du clivage, da la fêlure héréditaire (chapitre II). Ce thème majeur du roman est installé dans le texte dès les premières pages, puis filé tout au long du récit, à travers les métaphores descriptives du paysage représenté, mais aussi et surtout à travers les portraits des personnages, à l'instar de celui de Roubaud. Construit à l'aide d'antithèses, de contrastes ou de concessions (sans que, ligne 3 ; mais, ligne le portrait de ce personnage se dégage d'un faisceau de traits contradictoires, relevant son ambivalence et son ambiguïté, comme la barre des jaloux (ligne qui, à sa première apparition, partage son visage en deux. [...]
[...] Certes roman noir, c'est avant tout un roman sur l'hérédité, celle de Jacques, fils de Gervaise Macquart et d'Auguste Lantier (L'Assommoir), qui souffre d'une folie homicide que Zola rattache à l'alcoolisme des Macquart. Dans cet extrait du premier chapitre, Roubaud, sous-chef à la gare du Havre en Normandie, se trouve à Paris où il vient d'assister à la convocation de la direction de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, suite à un incident avec un voyageur, le sous-préfet, pour lequel il risquait d'être renvoyé. Il attend sa femme, Séverine, dans une chambre prêtée, située près de la gare Saint-Lazare. [...]
[...] Comme un lion en cage, Roubaud reste prisonnier du lieu et de la situation comme de lui-même. Ce portrait annonce sa fureur incontrôlable lors de l'aveu outrageant de Séverine. L'enjeu narratif de ce portrait est important, particulièrement représentatif des personnages romanesques de La Bête humaine. Un personnage duel Si l'artifice du miroir (en passant devant la glace, ligne permet à Zola de brosser le portrait de Roubaud, il lui sert également à introduire la thématique du clivage, leitmotiv de l'œuvre. [...]
[...] Mais derrière cette apparente apathie, on peut lire, en contraste, l'exaspération et la violence du personnage. II- Le personnage de Roubaud Comme celui de Séverine un peu plus loin dans le même chapitre ou celui de Jacques Lantier dans le suivant, le portrait de Roubaud ressort ici d'une véritable scène d'exposition. Un portrait dramatique Cet extrait présente ainsi le personnage de Roubaud, en action (l'attente de Séverine) mais aussi au repos (description à travers l'image réfléchie dans le miroir). Chacune des deux perspectives permet au narrateur d'établir respectivement le portrait moral et physique du personnage. [...]
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