"Zadig", une œuvre de François-Marie Arouet, dit Voltaire, écrivain et philosophe français du Siècle des Lumières, le XVIIIe siècle. "Zadig" a été publié pour la première fois en 1747, pendant le long règne de Louis XV, sous le nom "Memnon, histoire orientale", puis en 1748, augmenté de plusieurs chapitres, sous son titre actuel, mais la version définitive a paru 8 ans plus tard, en 1756.
Cette œuvre est un conte philosophique. Ce genre était très utilisé par Voltaire, avec notamment des œuvres comme Candide ou Micromégas. Le conte philosophique est un récit fictif ayant une portée philosophique et ayant pour caractéristique d'avoir une morale, comme tout apologue.
De vrai titre Zadig ou la destinée, le livre est divisé en 19 chapitres de quelques pages seulement, chacun ayant un titre.
Le chapitre XI se situe au centre du conte : accompagnant son maître, Sétoc, Zadig parvient à le faire renoncer à ses croyances héritées de l'Islam. Ensuite, trouvant horrible la tradition très ancienne du bûcher du veuvage (loi qui veut que lorsqu'un homme marié est mort et que sa femme bien-aimée veut être sainte, elle se brûle en public sur le corps de son mari), il parvient à la faire abolir. Ce chapitre constitue une nouvelle illustration du génie de la raison chez Zadig et de sa capacité à faire évoluer les mentalités.
[...] Zadrgapparalt remarquable d'altruisme, rappelant, même s'il est déchu, qu'il était premier vizir de Babylone. Empreint de valeurs humanistes, il écoute les gens, s'en fait respecter et parvient à rendre la société plus juste, et tout ceci en étant . esclave. Certes, on pourra lui reprocher de vôuloir appliquer à une région orientale des valeurs occidentales qui ne lui correspondent pas, mais dans le contexte, Voltaire souligne ainsi I'universalité de la philosophie des Lumières (représentée par Zadig) et le droit à I'existence de droits universels, comme le droit à la vie pour les veuves ici. [...]
[...] Une double satire - Une satire de la religion Sétoc affrche des croyances pai'ennes. Pour lui, I'armée céleste (c'est-à-dire le soleil, la lune, les étoiles) sont à adorer car ces astres sont éternels et règlent la nature sur terre. Voltaire reprend là les croyances animistes qui prêtent une âme à chaque chose sur terre. De manière presque comique, Zadigmime les pratiques de son maître, remplaçant les étoiles par des flambeaux, montant à Sétoc, par un exemple réel (et non un discours), que tout est relatif. [...]
[...] En montrant la supériorité intellectuelle de Zadig esclave sur son maitre Sétoc, I'auteur met en valeur le statut relatif de llesclave, et forme ainsi l'esquisse d'une critique de cette pratique. L'ancien asage d'Arabie (ligne De même, Voltaire n'utilise jamais le terme de [...]
[...] Coaclusion Grâce à une écriture vive et une narration dense, ce chapitre met en valeur, une fois encore, les talents de sagesse et de philosophe deZadig. La conjugaison d'une adaptation de son discours selon l'interlocuteur et d'une sage intelligence fait qu'il parvient à bouleverser une coutume millénaire en Arabie. La réussite est d'autant plus remarquable qu'elle ne lui demande qu'un discours, somme toute, relativement bref. L'art du dialogue est ainsi cultivé par Zadig, non par simple souci de convivialité, mais parce qu'il croit profondément à l'utilité de la parole et du discours pour progresser dans la recherche du wai. [...]
[...] Et il réussit : Depuis ce temps, aucune dame ne se b,rîtla en Arabie (ligne 54). IIa- Les intentions de Voltaire Les moyens de,la dénonciation À ftavers Zadig, Voltaire utilise le discours et des exemples conçrets pour convaincre son lecteur et amener celui-ci à devenir plus humain et rationnel : sagesse (:sophe). un discours séduisant Par la raison et la philosophie, Zadigparvient à faire renoncer Almona à se faire brûler vive, mais également à la faire tomber amoureuse de lui. [...]
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