Yvain, le Chevalier au Lion est un roman écrit par Chrétien de Troyes au 12e siècle. Ce roman raconte les différentes aventures vécues par un chevalier de la cour du roi Arthur, le jeune Yvain. Le récit de ses aventures se fait à retardement. En effet le roman débute par le récit de Calogrenant, le cousin d'Yvain, à la cour du roi Arthur, qui évoque une de ses aventures malheureuses. Alors qu'il errait en quête d'aventure, il rencontre un gardien de taureau qui lui indique une fontaine enchantée vers laquelle il se rend. De quelle manière se manifeste le caractère merveilleux de la fontaine, et que provoque-t-il chez le chevalier ?
Tout d'abord, Calogrenant fait la découverte d'une sublime fontaine, puis verse de l'eau ce qui déclenche la merveille du lieu. En décrivant cette aventure, Chrétien de Troyes montre sa virtuosité d'écrivain.
I - La découverte de la fontaine
1) Une vision féérique
Dans les textes de chevalerie du Moyen-âge, la fontaine annonce fréquemment le passage d'un monde à l'autre. Dans le cas du Chevalier au Lion de Chrétien de Troyes, l'épisode de la fontaine ne déroge pas à la règle : le chevalier Calogrenant avait déjà passé une étape vers l'autre monde lors de sa rencontre avec le gardien des taureaux. Ici, il découvre une fontaine merveilleuse qui contient de l'eau dans son bassin. L'eau est le symbole de l'arrivée dans un nouvel espace et permet de rencontrer des personnages surnaturels. Ce passage rappelle un épisode du célèbre poème du Roman de la rose de Guillaume de Lorris : la fontaine permet la rencontre avec la rose (allégorie de la femme aimée) car le personnage principal la découvre à travers le reflet de l'eau.
La fontaine représente également un imaginaire profane car elle est l'oeuvre d'une construction humaine. Mais elle est particulière car elle constitue un chef-d'oeuvre d'orfèvrerie et de préciosité (...)
[...] Tout d'abord il contemple, émerveillé, la beauté de la fontaine, puis il déclenche le sort de ce monument grâce aux instructions du gardien de taureaux. C'est alors qu'un climat de tempêtes et de foudres s'abat sur le pauvre chevalier. Celui-ci est aussitôt suivi d'un chant admirable d'oiseaux. Cette aventure est d'emblée présentée par Calogrenant comme un échec cuisant et une honte terrible pour son statut de chevalier. L'épisode de la découverte de la fontaine et de ses merveilles n'est donc que le préambule d'un danger imminent. [...]
[...] I - La découverte de la fontaine. Une vision féérique. Les conseils du gardien : déclenchement du charme. Les conséquences : une réaction magique. II - La merveille de la fontaine. La vue. Le son. Calogrenant face à la merveille. III - Ecriture de Chrétien. [...]
[...] Le lecteur est aussi surpris que le chevalier car il s'attendait à une merveille mais la façon dont le gardien a gardé pour lui des éléments et la juxtaposition d'autant d'éléments merveilleux préservent l'émerveillement du lecteur et du chevalier. Chrétien de Troyes réutilise de nombreux topos dans cette scène de merveille qui apparaissaient de manière récurrente dans les romans de chevalerie et d'aventure, et qui sont attendues par le lecteur du Moyen-âge qui apprécie les scènes extraordinaires. Tout d'abord, il place cette scène au cœur de la forêt, Calogrenant a déjà quitté la civilisation et le monde connu pour aller dans la forêt à la rencontre de créatures merveilleuses et d'aventures. [...]
[...] Le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes. Commentaire composé de l'épisode de La merveille de la fontaine du vers 408 «Espoir si fu tierche passee jusqu'au vers 475 Que je me dui pour fol tenir Texte étudié : Espoir si fu tierche passee, Et pot estre pres de midi, Quant l'arbre et le chapele vi. Bien sai de l'arbre, ch'est la fins, Que chë estoit li plus biaus pins Qui oncques sor tere creüst. Ne quit c'onques si fort pleüst Que d'yaue y passast une goute, Anchois couloit par dessus toute. [...]
[...] Saichiés que mout fui esmaiés, Tant que li tans fu rapaiés ; Mais Dix tant me rasseüra Que li tans gaires ne dura, Et tuit li vent se reposerent. Quant Dix ne plot, venter n'oserent. Et quant je vi l'air cler et pur, De joie fui tout asseür, Que joie, s'onques le connui, Fait tost oublïer grant anui. Des que li tans fu trespassés, Vi tant seur le pin amassés Oysiaus, s'est qui croire m'en veulle, Qu'il n'i paroit branche ne fuelle, Que tout ne fust couvert d'oisiaus, S'en estoit li arbres plus biaus ; Et trestuit li oisel chantoient, Si que trestuit s'entr'acordoient ; Mais divers chans chantoit chascuns, C'onques che que cantoit li uns A l'autre canter n'i oï. [...]
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