Lexique, effet de style, musique des mots, Yvain ou le Chevalier au Lion, Chrétien de Troyes, Le Lai de Guigemar, Le Lai de Lanval, Marie de France, amour courtois, littérature médiévale, courtoisie, société féodale, moralité, amour
L'amour courtois, concept phare de la littérature médiévale, s'est avéré être le moteur de nombreux dilemmes moraux auxquels les chevaliers amoureux étaient confrontés. Dans le contexte de la courtoisie, ces dilemmes prenaient forme dans les tensions entre la passion amoureuse et les obligations sociales, créant des conflits intérieurs déchirants. Cette analyse se penche sur les dilemmes moraux rencontrés par les chevaliers amoureux dans les textes "Yvain ou le Chevalier au Lion," "Le Lai de Guigemar," et "Le Lai de Lanval" de Marie de France, mettant en lumière les choix difficiles qu'ils doivent faire pour suivre leur coeur tout en respectant les normes de la société féodale.
[...] Cette tragédie montre que même lorsque la moralité est préservée, l'amour courtois peut engendrer des conséquences inattendues. "Guigemar" de Marie de France explore les répercussions d'une relation adultère sur Guigemar et sa dame mariée. Le désir et l'amour les conduisent à braver la moralité de leur société. Cependant, lorsqu'ils réalisent la gravité de leurs actions, ils choisissent de se séparer pour restaurer leur honneur. Les conséquences de leur amour coupable se traduisent par la rédemption et la réparation, soulignant ainsi la possibilité de trouver la moralité à travers l'amour. [...]
[...] Amender doit de bele dame/ Qui l'a a amie ou a fame,/ Que n'est puis droiz que ele l'aint/ Que ses los et ses pris remaint » (2491-2494). Les rimes ici font figure d'homéotéleute et insiste bien sur la puissance de l'amour qui réunit les deux personnages. Guigemar, dans le lai éponyme de Marie de France, est pris dans une relation adultère, un acte immoral selon les normes de la société médiévale. Cependant, sa moralité se manifeste par son désir de rédemption et de réparation. [...]
[...] Yvain se trouve en proie à la dualité entre son amour courtois et ses devoirs envers son roi. L'amour est présenté comme un absolu : « si j'avais une aussi belle amie/ que vous, cher et doux ami,/ par la foi que je dois à Dieu et à tous les saints,/ je ne dis pas que je l'abandonnerais le c?ur gai./ Je serais fou d'elle, je pense » « . Se j'avoie si bele amie/ Con vos avez, biax dolz conpainz,/ Foi que je doi Deu et toz sainz,/ Mout a enviz la leisseroie / A esciant, fos an seroie. » (v. [...]
[...] Quant à Lanval, héros de "Lanval" de Marie de France, il est confronté à la tentation de la richesse et de la luxure par sa dame mystérieuse. Sa moralité transparaît dans sa fidélité envers sa dame, refusant l'offre du roi Arthur de se marier avec une autre. III - Les conséquences de la morale L'amour conduit volontiers à ce qui semble être de la folie : « Vous n'aviez sans doute pas la raison bien saine lorsque, pour vanter les charmes de votre maîtresse, vous avez avancé que la dernière de ses suivantes étoit plus belle et plus aimable que la reine. » (« Lai de Lanval ») Le superlatif montre ici que l'amoureux n'a aucune crainte des conséquences de son amour. [...]
[...] II - L'amour et la moralité L'amour se confronte souvent à la moralité comme on peut le voir dans le lai de Guigemar : « Mais la dame aux pensées honnêtes, / ayant en elle mérite et bon sens, / celle-là, si elle trouve un homme qui lui convienne, », « Mes la dame de bon purpens, / Ki en sei eit valur ne sens, / S'ele treve hume a sa maniere, » (v. 519-521). Yvain, chevalier exemplaire, est le protagoniste de "Yvain ou le Chevalier au Lion." Son caractère moral est mis en lumière par son engagement envers la dame de la fontaine, Laudine, après avoir tué son époux. Malgré l'acte meurtrier, il devient un symbole de la rédemption et de l'honneur, soulignant la moralité chevaleresque. [...]
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