Yvain, ou le Chevalier au Lion, Chrétien de Troyes, octosyllabes, chevalerie, Laudine, roman courtois, roman de chevalerie, chevalier
Dans ce passage, nous assistons au débat intérieur du personnage de Laudine, qui prend la forme d'une plaidoirie envers le chevalier Yvain, le meurtrier de son mari. Peu de temps avant cela, sa servante Lunette lui a vivement conseillé de rencontrer Yvain, mais Laudine refuse catégoriquement une entrevue avec ce dernier. C'est alors qu'elle décide inopinément de s'y soumettre.
[...] En définitive, le texte opère la transformation psychologique de Laudine en s'appuyant sur son caractère complexe. En effet, la plaidoirie d'Yvain est directement influencée par le rôle de sa servante Lunette, qui apparaît comme le subconscient de Laudine. De plus, Chrétien de Troyes critique l'inconstance de la dame pour justifier la disparition des résistances de Laudine à rencontrer le chevalier face à son amour naissant pour celui-ci. C'est pourquoi Laudine se fait l'avocat d'Yvain, à travers une rhétorique judiciaire qui débouchera sur un amour courtois. D'ailleurs, Yvain tombera amoureux de celle-ci et acceptera sa domination. [...]
[...] Yvain, ou le Chevalier au Lion Chrétien de Troyes Du vers 142 au vers 173 Nous avons ici un extrait du roman ou le Chevalier au de Chrétien de Troyes, du vers 142 au vers 173. Le roman est écrit en 1176 et en octosyllabes. Ce livre s'inscrit dans la tradition des romans de chevalerie, plus précisément des romans courtois, où les chevaliers combattent pour leurs dames. Dans ce passage, nous assistons au débat intérieur du personnage de Laudine, qui prend la forme d'une plaidoirie envers le chevalier Yvain, le meurtrier de son mari. [...]
[...] Aussi, Chrétien de Troyes insiste sur la motivation purement amoureuse de Laudine. Son amour pour Yvain est comparé à une bûche qui s'enflamme d'elle- même, nulz ne la soufle n'atise » (sans que personne ne souffle sur elle ni ne l'attise). Comprenons par-là que le simple fait de penser au chevalier la rend de plus en plus amoureuse, comme le démontre les vers 1777 et 1778 « s'en dit ce que elle vouroit et par li meïsmes s'alume » (elle dit donc ce qu'elle voudrait et elle s'enflamme elle-même). [...]
[...] En effet, ces questions sont d'ordre personnel, par exemple haine, ne por (Par haine ou par mépris ?) ou encore par toi ne soit morz me (Que mon mari soit mort à cause de Cela renforce l'idée que Laudine veut le disculper à tout prix, puisque de toute évidence Yvain n'avait pas connaissance de l'existence de cette dernière lors de son combat. Le chevalier Yvain devient important à ses yeux, puisqu'il s'est défendu loyalement. Il devient ainsi meilleur chevalier que son défunt mari, et c'est cela que Laudine pointe du doigt. [...]
[...] Par sa plaidoirie, Chrétien de Troyes place son personnage de Laudine comme dominant, c'est elle qui mène la situation. Un trait de caractère propre aux relations qu'ont les dames avec leurs chevaliers. II. La dimension amoureuse : tradition du roman courtois Dans la mesure où Laudine change radicalement de position et défend celui qu'elle jurait de ne jamais voir, nous allons réfléchir sur la dimension amoureuse du texte, sur la tradition du roman courtois. Pour commencer, ce texte propose une forme d'amour aristocratique, appelé la (l'amour courtois). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture