Pour décrire son expérience dans les camps de concentration, Elie Wiesel opte pour un style narratif épars et fragmenté. Les phrases sont brèves, simples.
Ce style direct ajoute de la force au récit et est caractéristique des victimes de la Shoa. En effet, dans l'univers des camps de la mort où a vécu Elie Wiesel, chaque être s'accroche désespérément à la vie (...)
[...] - Oui, répondit quelqu'un. - Malheureux, vous allez au crématoire. Il semblait dire la vérité. Non loin de nous, des flammes montaient d'une fosse, des flammes gigantesques. On y brûlait quelque chose. Un camion s'approcha du trou et y déversa sa charge : c'étaient des petits enfants. Des bébés ! Oui, je l'avais vu, de mes yeux Des enfants dans les flammes. (Est-ce donc étonnant si depuis ce temps là le sommeil fuit mes yeux Voilà donc où nous allions. [...]
[...] L'une est plus calme, l'autre explose. La première phrase montre le désarroi face à cette sélection où chacun doute de son sort. Cependant, la phrase qui suit traduit le profond soulagement d'Elie d'être au côté de son père. Je me sentais heureux dit-il, et ce bonheur d'être avec son père semble même surpasser la crainte d'aller vers le crématoire. Un détenu s'adresse à lui de manière agressive. Le ton est mordant Malheureux, vous allez au crématoire Malgré l'horreur de la situation, l'état d'esprit d'Elie lors cette première partie de l'extrait est le soulagement. [...]
[...] Dans la question, Comment était-il possible qu'on brûlât des hommes, des enfants et que le monde se tût ? Elie Wiesel accuse l'humanité entière de ce chaos. Pour terminer l'extrait, Elie Wiesel montre son refus d'accepter cette réalité. L'enfant veut se réveiller d'un mauvais rêve. Le ton est tout d'un coup plus calme car Elie Wiesel fait référence à son passé heureux : ses livres, son lit d'enfant. Par cet extrait bouleversant, l'auteur veut montrer l'horreur de son vécu, tout en sachant que les mots ne pourront jamais refléter complètement l'horreur de ce moment . [...]
[...] En effet, dans l'univers des camps de la mort où a vécu Elie Wiesel, chaque être s'accroche désespérément à la vie. Chacun s'efforce de tout faire, dire et vivre rapidement, dans un souffle. A tout moment, l'ennemi pouvait frapper à la porte pour tout arrêter, pour tout emporter vers le néant. Chaque phrase de ce récit est donc une sorte de testament. Dans cet extrait qui suit la sélection, Elie Wiesel découvre avec effroi la réalité des crématoires où des enfants sont brûlés vifs. On pourrait diviser cet extrait en deux parties. [...]
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