Une des périodes les plus connues de l'époque est celle de la Grande Noirceur. Cette période a permis à de nombreux intellectuels artistes de sortir de l'ombre pour exprimer leurs idées. Les idées de ces artistes, de ces intellectuels, ont été véhiculées sur d'innombrables supports de transmission de l'information.
[...] Cette situation, on la retrouve dans le capharnaüm, dans lequel on retrouve des livres contenant des propos allant à l'encontre de la pensée cléricale. Alors que le propriétaire de la libraire y voit dans les livres une manne financière (« produit commercial », page le préposé y voit une défense des libertés individuelles et de l'indépendance de chaque individu. Jodoin, dans sa revendication des libertés individuelles, s'intéresse au plus près de chaque livre tabou, et ne comprend pas pourquoi son supérieur est constamment inquiet quant à la divulgation du registre contenant la liste des livres tabous. [...]
[...] Il fait preuve d'une façon de penser en totale contradiction avec la pensée « type » de l'époque. Il fait fi de l'implacable conformisme qui s'étend à travers le Québec, notamment en faisant ce que bon lui semble, sans qu'aucune personne, qu'aucune institution lui dicte sa conduite. Par exemple, lorsqu'on lui fait part d'une information relevant du domaine du ragot, Hervey Jodoin anticipe « les ragots avec le plus profond des mépris » (p.77 de Le Libraire). Pris individuellement, l'ouverture d'esprit de ces protagonistes entre en totale contradiction avec le conformisme intellectuel de l'époque. [...]
[...] Ici le romancier dénonce une telle censure, une telle idéologie de l'unicité de la façon de penser. Finalement, c'est bel et bien les libertés individuelles qui prévalent sur la censure ravageant le Québec pendant les années 1950. Conclusion Le Libraire est bien un livre dans lequel la liberté triomphe. Met avant tout, c'est un roman reflétant les modes de penser de l'époque, et surtout mettant en avant une réalité bafouée par la censure. En jouant sur l'absurdité de la situation, l'auteur arrive à faire prévaloir les libertés individuelles. [...]
[...] Mais en quoi peut-on dire que Le Libraire est un roman dans lequel triomphe la liberté ? Est-ce un roman qui permet vraiment d'affirmer que la liberté y triomphe ? Nous verrons dans un premier temps que les personnages du roman sont le pivot clé pour affirmer que la liberté triomphe dans ce roman. Ensuite, nous étudierons la question de la liberté conscience en tant que triomphe de la censure. Les personnages du roman Le roman met en scène de nombreux protagonistes. [...]
[...] Ces deux sphères imposent un cadre strict de conduite. Au-delà du caractère étouffant du village dans lequel sévit la pensée cléricale, un autre trait de conduite peut être mis en exergue : celui de l'hypocrisie. En effet, le personnage de Léon Chicoine en est le parfait exemple. Pour contextualiser la place de ce personnage dans l'ouvrage, Léon Chicoine est le patron de Jodoin. A première vue, on a l'a impression que le personnage de Chicoine prêche la liberté individuelle, l'indépendance, la liberté de penser. [...]
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