Ce document présente les éléments, dans l'ordre, nécessaires à la rédaction d'un commentaire composé sur le poème de Baudelaire Le Voyage, extrait du recueil Les Fleurs du Mal, publié en 1857.
[...] Le poète rongé par l'ennui veut partir "levons l'ancre ! Appareillons Il prie la mort de venir le chercher. Cette impatience est traduite par le rythme saccadé des vers, ponctués par des points d'exclamation plus nombreux, par la position finale des verbes qui marquent le départ imminent et par l'injonctif. Le prénom "nous" est à la fois un mais aussi un "nous" universel, désignant les hommes parmi lesquels s'inclut le pète. Les expression "pays nous ennuie" et la couleur noire rappellent le désert d'ennui et l'oasis d'horreur du début. [...]
[...] (Note sur les Sirènes : ce sont des génies malfaisants à forme d'oiseau ou de poisson, à tête et poitrine de femmes, tenant parfois une lyre ; elles personnifiaient les séductions et les dangers de la mer ; également génies de la mort et de la musique funèbre, elles étaient considérées comme des sortes de vampires. Elles jouent un rôle important dans l'Odyssée ; établies à l'entrée du détroit de Sicile, elles attiraient les navigateurs sur les écueils, par l'enchantement de leur voix. Ulysse leur échappa de justesse : il fit boucher avec de la cire les oreilles de ses compagnons et se fit attacher au mât de son navire. Dans la légende des Argonautes, Orphée triomphe des Sirènes grâce à son chant). [...]
[...] Il est sadique et violent (cf. L'Ennemi). "Echine" connote l'esclavage, la soumission ("courber l'échine"). "Lorsqu'enfin" présente ce moment comme attendu avec une certaine impatience. C'est une délivrance paradoxale car elle se produit au moment même où le Temps écrase l'homme. La correspondance entre l'ordre de la subordonnée (v13) et celle de la principale (v14) entre les pronoms il et nous l'atteste. La vie est une fuite dans le divertissement mais l'insatisfaction demeure : quand le Temps nous rejoint, l'être humain est dans un autre état d'esprit : il pousse un cri d'espoir avant!"). [...]
[...] La définition est entièrement négative car une oasis est le point d'eau salutaire dans un désert aride, un lieu agréable dans un milieu hostile mais ici oasis et horreur sont assimilés dans cet oxymore. Strophes 2 et 3 Il envisage des solutions, des alternatives en s'adressant au lecteur (mode de l'impératif) : comment échapper à une vie marquée par l'insatisfaction et la monotonie ? Il faut résister, ce qui nécessite d'avoir du courage, d'en être capable tu peux") ou partir quand cela devient trop insupportable. [...]
[...] Les Ténèbres sont vues comme un lieu exotique ("mer de Chine"). La mort est décrite de manière heureuse (antithèses) : "cœur joyeux", "charmantes et funèbres", "chantent". Elle est même représentée comme un paradis terrestre païen pour bons vivants, amateurs de bonne chère. "manger, vendange, fruits, faim, enivrer" constituent le champ lexical d'une sensualité très présente alors que la mort est perçus comme la perte définitive des sensations : les synesthésies sont diverses : le toucher "cheveux", la vue "yeux, l'odorat "Lotus parfumé", goût "manger", l'ouïe "chantent". [...]
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