Voyage au bout de la nuit: pourquoi Céline a choisi de refuser l’Illusion réaliste dans l’épisode des usines Ford ?

Thèmes abordés

Voyage au bout de la nuit, Celine, monde capitaliste, xpérience déshumanisée, idéologie moderniste

Résumé du document

Céline, de son vrai nom Louis Ferdinand Auguste Destouches, publie Voyage au bout de la nuit en 1932. Par ce titre évocateur, il suggère les noirceurs de l'œuvre.
Le récit du Voyage au bout de la nuit est pareils à une sorte d'enfilades d'évènements, dont le seul lien est Bardamu, le héros du roman, mais ces évènement ne tendent pas dans une direction déterminée, et surviennent comme la vie qui s'écoule, à l'image d'un roman d'initiation. On peut cependant mettre en évidence deux parties de taille à peu près équivalente : la première relate les errances et les égarements de Bardamu, tandis que la 2nde évoque son retour à Paris et sa carrière en temps sue médecin. Dès sa parution, le roman fit scandale, il déclencha un coup de tonnerre dans le monde littéraire par sa langue orale, décapante, la dénonciation d'une société abrutissante et l'humiliation de la nature humaine, d'autant plus qu'il s'agit du premier roman d'un illustre inconnu. Après avoir fait l'expérience de la guerre, et être parti en Afrique, on retrouve Bardamu en Amérique. Il incarnera l'image du pauvre migrant, à la recherche de la fortune, qui tente de se faire embaucher dans les usines Ford. Après avoir fait la queue, il passera une visite médicale et nous le retrouverons dans l'extrait proposé au travail dans l'usine, qu'il nous décrira à sa manière.

Extraits

[...] Pluriels instruments/chevilles Les chiffres symboliques mille roulettes et pilons plus hyperbole des milles et milles instruments qui rappellent la profusion. - . relayés par les sons et les odeurs : Odeur de l'huile silences, bruit, fracas énorme, fruit de rage énorme (insistance) + métaphore. La guerre : On retrouve en parallèle entre la guerre et les usines Ford avec le champ lexical de la guerre : les petits groupes ( équipe de militaires en renfort tripes viande abattoir international fracas explosion des obus Comparaison on cède au bruit comme à la guerre entraîné par un mot d'expansion gigantesque Les ruptures de constructions, les contrastes : - Dès le début du texte, Bardamu donne le ton. [...]

[...] Critique de l'idéologie moderniste On peut reprendre dans cette idée l'image de la vaine résistance aux machines évoquées précédemment Epoque de la machine, du fer industrialisation totale qui balaye jusqu'à la nature, au profit du progrès tout ce que la main touche, c'est dur à présent il faut abolir la vie du dehors, en faire aussi d'elle de l'acier, quelque chose d'utile Présentation de l'idéologie moderniste avec la Règle soulignée par une majuscule, de tout rendre solide et utile Emploi de termes péjoratifs qui discréditent le modernisme salement vieux vous écoeurent Céline s'adresse au lecteur pour le prendre à témoin et le faire se sentir concerné. on voudrait bien arrêter tout ça pour qu'on y réfléchisse monte l'entente et le dialogues impossibles, comme une logique presque totalitaire. [...]

[...] On remarque que le tourbillonnement (attaque de toute part) entraîne chez le travailleur une perte de repères, dans le désordre ambiant on a du mal on ne pouvais plus collectif. - on retrouve dans la même idée des phrases exclamatives/averbales Tous ensemble ça ne peut plus finir D'autres commencent par une conjonction de coordination : Et les milles roulettes ce qui donne une rupture de ton. On peut aussi repérer des anacoluthes : A CHERCHER Ampleur : Avec la profusion d'objet et les accumulations. [...]

[...] Il sera, un peu à la manière de Candide, du conte philosophique Eponyme, parti en quête d'un Eldorado, puis s'en ira et retournera comme Candide à la métairie, dans les banlieues parisiennes. [...]

[...] Céline, très attaché à la SDN fut chargé de vérifier en tant que médecin hygiénistes les usines Ford, et c'est de là qu'il puisa son inspiration, transformant Bardamu en un pauvre ouvrier qui essaye de survivre dans l'usine. L'ouvrier sera transporté malgré lui dans cet univers sombre, et décrira de manière parcellaire la scène infernale qui se déroule sous ses yeux. L'ouvrier, écrasé par le rythme de machines perdra peu à peu de son humanité, dominé par le monde capitaliste et l'idéologie moderniste comme le dénonce Céline. [...]