La temporalité des contes est spécifique puisque l'écoulement du temps y est toujours gommé au profit de la rapidité. Voltaire ne retient que des événements exemplaires ce qui est conforme aux normes des contes voltairiens. Utilisation de l'imparfait à valeur de répétition permet de condenser en quelques lignes une période assez longue (...)
[...] Voltaire ne retient que des événements exemplaires ce qui est conforme aux normes des contes voltairiens. Utilisation de l'imparfait à valeur de répétition permet de condenser en quelques lignes une période assez longue. Dès le second paragraphe, il y a une description de faits précis mais sans datation pour le 1er événement ce qui empêche toute évaluation du temps précédemment écoulé. Quant au second événement, il est encore plus imprécis et semble immédiatement succéder au 1er. Pour accélérer ce rythme, Voltaire raconte ces deux événements de même nature et de même importance. [...]
[...] Tous les contes de Voltaire comportent cette double critique. Il propose comme tout philosophe des solutions. A l'intégrisme, il oppose le déisme qui consiste au fait de ne croire en aucune religion tout en croyant en Dieu. Sur le plan politique, la critique de la monarchie absolue aboutit à la solution du despotisme éclairé mais dont Voltaire voit bien ici les limites. Comme Montesquieu, il finira par pencher pour une monarchie parlementaire comme en Angleterre alors que Rousseau prônera l'avènement du système républicain. [...]
[...] Voltaire dénonce le manichéisme, mode de raisonnement primaire, qui consiste à classer les individus en deux catégories opposées. Ces sectes utilisent un vocabulaire catégorique et pragmatique et refusent l'opinion des autres sectes en exprimant des certitudes dogmatiques alors que pour Voltaire, c'est le doute et la tolérance qui devraient régner. Il leur reproche de parler au nom de Dieu, ils sont intolérants envers les autres religions. Le langage de Zadig et celui des partisans des sectes se différencient sur le plan de la logique. [...]
[...] Les deux blâmes auxquels il est confronté ont la même origine : l'existence de sectes religieuses. Les disputent qu'elles engendrent sont condamnées par le héro, porte-parole de Voltaire et cela par diverses raisons. Les divergences qui séparent les sectes sont futiles. Pour le prouver, il utilise des hyperboles pour exagérer l'importance des querelles : Depuis 1500 années, grand procès Les raisons invoquées ne concernent que des détails de culte : du quel pied entrer dans un temple, dans quelle direction prier. [...]
[...] La jalousie à l'égard de celui qui a le pouvoir constitue le comportement du peuple : l'Envieux. L'ironie porte sur l'admiration béate dont est entouré l'homme de pouvoir. Le peuple a une réaction moutonnière souligné par l'emploi de l'indéfini on et tout Zadig est l'objet d'une adoration quasi-générale. La notoriété de Zadig est si importante qu'il n'y a plus besoin d'évoquer son nom. Les gens ont perdu leur esprit critique et sont prêts à suivre aveuglement n'importe quel tyran : porte ouverte à la dictature. [...]
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