On relève ainsi :
- le début de l'extrait commence par une formule traditionnelle de conte : "Un jour" (ligne 1), équivalent au traditionnel "Il était une fois".
- les personnages sont également révélateurs :
* le roi et la reine sont ainsi des personnages riches et nobles.
* Zadig est le personnage central et, à ce titre, n'est nommé que par son prénom. De plus, en danger, il se retrouve "seul contre tous" avant d'être sauvé in extremis.
Enfin, les deux premiers paragraphes de l'extrait permettent de retrouver (...)
[...] Je me promenais vers le petit bois, où j'ai rencontré depuis le vénérable eunuque et le très illustre grand veneur. J'ai vu sur le sable les traces d'un 35 animal, et j'ai jugé aisément que c'étaient celles d'un petit chien. Des sillons légers et longs, imprimés de petites éminences de sable, entre les traces des pattes, m'ont fait connaître que c'était une chienne dont les mamelles étaient pendantes, et qu'ainsi elle avait fait des petits il y a peu de jours. [...]
[...] De plus, la manière dont il s'adresse aux juges (lignes 29 à 42) majore cet orientalisme . eunuque (lignes 1 et qui, comme chacun sait, est un homme castré, gardien de harem . le grand desterham (lignes 23 et trésorier des Perses . Orosmade (ligne le principe du Bien (Ozmuzd). Les transpositions du monde du XVIIIe siècle Cependant, Voltaire va glisser plusieurs allusions à l'Europe de son temps. Ce décalage est voulu afin de susciter l'intérêt du lecteur pour qu'il cherche un sens profond à sa lecture (et notamment une satire de la justice française), mais aussi de façon à ce que la société orientale évoquée par le conte renvoie constamment à celle dans laquelle vit l'auteur. [...]
[...] Voltaire sert ainsi la satire de la justice, présentée comme coupable d'erreurs successives rapportées minutieusement, et dénonce sa vénalité. La critique sous-tend implicitement la dénonciation d'une justice pour les riches. L'ironie du narrateur Elle se manifeste dans la justification de Zadig (lignes 29 à 42). Le registre ironique donne ainsi lieu à de nombreuses exagérations : - une parodie de procès Même s'il prête serment, Zadig est beaucoup trop obséquieux pour un simple procès. - un discours emphatique Les marques de respect à l'égard des juges sont excessives et semblent forcées, témoignant de l'ironie de Voltaire. [...]
[...] Ce genre était très utilisé par Voltaire, avec notamment des œuvres comme Candide ou Micromégas. Le conte philosophique est un récit fictif ayant une portée philosophique et ayant pour caractéristique d'avoir une morale, comme tout apologue. De vrai titre Zadig ou la destinée, le livre est divisé en 19 chapitres de quelques pages seulement, chacun ayant un titre. Révélateur de la vogue de l'orientalisme et de la rêverie liée à l'exotisme qui sévissait au XVIIIe siècle, cette fascination prête au dépaysement et à la rêverie. [...]
[...] 11) Environ 12,5 kg d'or. 12) Orosmade : le principe du Bien (Ozmuzd). 13) Connaître : comprendre. ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Zadig, une œuvre de François-Marie Arouet, dit Voltaire, écrivain et philosophe français du siècle des Lumières, le XVIIIe siècle. Zadig a été publié pour la première fois en 1747, pendant le long règne de Louis XV, sous le nom Memnon, histoire orientale, puis en1748, augmenté de plusieurs chapitres, sous son titre actuel, mais la version définitive a paru 8 ans plus tard, en 1756. [...]
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