Voltaire, "Questions sur l'Encyclopédie", Article "Blé" : commentaire

Résumé du document

Introduction

Les Questions sur l'Encyclopédie sont extraites du Dictionnaire philosophique portatif. Paru en 1764 de façon anonyme pour éviter la condamnation, sa publication est un véritable scandale. Le Conseil de Genève fait saisir l'ouvrage dans toutes les librairies et le fait bruler. Un peu plus tard pourtant, Voltaire en fait publier une édition augmentée où l'ordre alphabétique concourt à l'ordre de la raison. L'article "Blé" résume cet esprit du Dictionnaire philosophique : la lutte contre les erreurs et les superstitions.

I. Les références historiques

a) Les anciens rois

On remarque de nombreuses références ironiques à des Rois lombards, francs et bourbons du VIème siècle. Voltaire les présente comme des ignares et des barbares. Il fait des allusions ironiques :
- Alboïn : un roi de la Lombardie qui ne savait utiliser que la force et n'avait aucun esprit.
- Gondebald : roi de Bourgogne.
- Clodevick : roi des Francs.
- Dagobert : roi mérovingien.

b) Les juristes contemporains

Il fait aussi la liste de juristes défenseurs des libertés :
- D'Aguesseau : juriste apprécié qui fut plusieurs fois chanceliers
(...)

Extraits

[...] Voltaire critique les traditions et le principe de l'autorité. Le maréchal d'Ancre désigne Concini, le conseiller et favori de Madame de Médicis. Son assassinat fut commandité par Louis XIII, puis on fit bruler sa femme pour sorcellerie. La sorcellerie renvoie à des superstitions populaires : bouillon fait avec un coq blanc clair de lune Par la même occasion, Voltaire critique la justice et fait allusion à l'Inquisition. Conclusion : Voltaire utilise la popularité du blé pour exposer ses idées alors que l'on s'attend à un article économique. [...]

[...] Voltaire les présente comme des ignares et des barbares. Il fait des allusions ironiques : - Alboïn : un roi de la Lombardie qui ne savait utiliser que la force et n'avait aucun esprit. - Gondebald : roi de Bourgogne - Clodevick : roi des Francs - Dagobert : roi mérovingien Les juristes contemporains Il fait aussi la liste de juristes défenseurs des libertés : - D'Aguesseau : juriste apprécié qui fut plusieurs fois chanceliers - Servan : avocat au Parlement de Grenoble, qui prône la tolérance envers les protestants et condamne la torture - La Chalotais : défenseur de la noblesse bretonne ennemie des jésuites. [...]

[...] La lumière ne descend pas jusqu'au bas peuple qui ne peut pas penser. Voltaire est intolérant envers les ignares, mais il apprécie qu'on veuille les instruire : si les imbéciles veulent encore du gland, laisse-les en manger ; mais trouve bon qu'on leur présente du pain Les philosophes se reconnaissent par des signes de connivences, mais pas par des attitudes provocatrices. Au niveau religieux On a ensuite l'application du proverbe dans le domaine religieux : Voltaire incite au rejet des vieux miracles et de la vision puérile du merveilleux chrétien. [...]

[...] En effet, la religion est utile à la société : elle est le meilleur fondement de la moral pour les esprits simples. Les philosophes n'en ont, cependant, pas besoin puisque la raison les maintient dans le moral. Ils peuvent s'y livrer, mais juste par convenance. Au niveau politique Le tyran se sert des superstitions pour assujettir son peuple. Dans une monarchie de droit divin, le roi utilise la peur et le respect que ses sujets éprouvent pour Dieu afin qu'ils éprouvent la même chose envers lui. [...]

[...] Les superstitions au différents domaines de la société Introduction : Les Questions sur l'Encyclopédie sont extraites du Dictionnaire philosophique portatif. Paru en 1764 de façon anonyme pour éviter la condamnation, sa publication est un véritable scandale. Le Conseil de Genève fait saisir l'ouvrage dans toutes les librairies et le fait bruler. Un peu plus tard pourtant, Voltaire en fait publier une édition augmentée où l'ordre alphabétique concourt à l'ordre de la raison. L'article blé résume cet esprit du Dictionnaire philosophique : la lutte contre les erreurs et les superstitions. [...]