Conte philosophique de Voltaire publié en 1746, Le monde comme il va n'est pas son ouvrage le plus connu. Il s'inscrit pourtant bien dans l'esprit du siècle des Lumières, car l'ouvrage développe une réflexion à deux niveaux sur la raison, la nature humaine, la vertu (notamment politique) et la liberté.
L'ouvrage a pour personnage principal Babouc, un Scythe envoyé par l'ange Ituriel pour observer la chute de Persépolis, qui représente en réalité Paris. Ituriel veut savoir si Persépolis devra être détruite. Cet extrait présente l'observation des combats par Babouc et permet à Voltaire de dénoncer la guerre par l'intermédiaire de son regard (...)
[...] Voltaire, Le monde comme il va Commentaire Un observateur impartial A. Babouc, témoin des atrocités des deux camps Comme dans Candide, l'idée de ce passage et du conte philosophique en général est d'offrir un point de vue externe, voire naïf, sur une situation humaine. C'est Babouc qui joue ce rôle dans le passage étudié. Il est le témoin et l'intermédiaire nécessaire entre la situation, l'ange Ituriel et le lecteur. Il observe d'abord les Perses : - comme un observateur neutre, il entre dans les hôpitaux est témoin des manœuvres c'est-à-dire qu'il tente d'avoir accès à une grande variété de situations pour mieux en tirer ses conclusions. [...]
[...] La perte d'humanité des soldats Les soldats observés se conduisent comme des animaux et se montrent cruels, même au sein de leur propre camp (ce qui ne manque pas de surprendre Babouc) : en effet, "des officiers tués par leurs propres troupes" et autres trahisons se profilent. On voit des hommes se faire dépouiller de leurs effets. De plus, même les blessés ne sont pas soignés correctement, ce qui signifie que les médecins, comme les soldats, ne font pas leur travail. Il n'y a pas de confiance entre les hommes sur ce champ de bataille, ce qui conduit à s'interroger sur ces soldats que la guerre semble avoir privés d'humanité. B. [...]
[...] L'incompréhension des contradictions humaines Bien que nous n'en ayons pas le détail, Babouc est témoin de phénomènes qui lui semblent contradictoires : il apprit des actions de générosité, de grandeur d'âme, d'humanité, qui l'étonnèrent et le ravirent vient s'opposer à Sont-ce là des hommes, s'écria Babouc, ou des bêtes féroces et à l'ensemble des atrocités précédemment détaillées. Son objectivité ne l'empêche pas de réagir à ce qu'il voit. Il s'écrie d'ailleurs, à la fin du passage : Inexplicables humains, s'écria-t-il, comment pouvez-vous réunir tant de bassesse et de grandeur, tant de vertus et de crimes ? Cela permet de dépasser la scène de combat spécifique pour s'interroger sur la nature humaine en général, afin que le message du conte philosophique ait une portée universelle. [...]
[...] Sont-ce là des hommes, s'écria Babouc, ou des bêtes féroces ? Ah ! je vois bien que Persépolis sera détruite." Occupé de cette pensée, il passa dans le camp des Indiens ; il y fut aussi bien reçu que dans celui des Perses, selon ce qui lui avait été prédit ; mais il y vit tous les mêmes excès qui l'avaient saisi d'horreur. Oh, oh ! dit-il en lui-même, si l'ange Ituriel veut exterminer les Persans, il faut donc que l'ange des Indes détruise aussi les Indiens. [...]
[...] Voltaire, Le monde comme il va Critique de la guerre Introduction Conte philosophique de Voltaire publié en 1746, Le monde comme il va n'est pas son ouvrage le plus connu. Il s'inscrit pourtant bien dans l'esprit du siècle des Lumières, car l'ouvrage développe une réflexion à deux niveaux sur la raison, la nature humaine, la vertu (notamment politique) et la liberté. L'ouvrage a pour personnage principal Babouc, un Scythe envoyé par l'ange Ituriel pour observer la chute de Persépolis, qui représente en réalité Paris. [...]
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