Commentaire composé semi-rédigé du chapitre 4 de Micromégas de Voltaire.
[...] Voltaire est ironique : il fait supposer à Micromégas que les habitants de la Terre n'ont pas de bons sens. Toutes les observations faîtes de la Terre sont dépréciatives, des éléments qui contribuent à relativiser l'importance de l'Homme et de la Terre dans l'univers. II - La dispute entre les deux personnages A. Le sujet de la dispute. S'il y a une dispute, il y a une problématique : l'existence d'habitants sur Terre? Ont-ils une âme? Mais on peut renverser la question : on peut se demander s'il y a d'autres habitants sur les autres planètes. [...]
[...] Il ne faut pas juger ce que l'on ne connaît pas en fonction de ce que l'on voit. Conclusion Ce chapitre confirme tout ce qui était jusque là impliqué sur l'importance de la Terre et des Hommes dans l'univers. Les observations de la Terre provoquent une dispute assez vive entre les deux personnages. La dispute met en évidence la supériorité de Micromégas qui donne une leçon au saturnien sur la bonne manière de juger. Cela illustre bien certains principes de l'esprit des lumières (esprit examen) comme dans Fontenelle. [...]
[...] Les implications sur l'Homme. On parle de la Terre sans parler de l'Homme. L'Homme de son point de vue est la créature supérieure. Selon lui, la Terre n'existe que pour lui, qu'à travers lui. Ici, l'Homme est réduit à rien car il est imperceptible : les gens cherchent les habitants de la Terre mais ne voient pas d'homme. Il y a un renversement de la hiérarchie d'un point de vue humain car ce qui apparaît être au sommet de la hiérarchie est la baleine. [...]
[...] La prudence de Micromégas. Il retarde son jugement, utilise un ton plus prudent. Tant qu'il n'a pas vérifié, il ne conclut pas, il attend de voit pour conclure. Il faut noter les signes d'énonciation qui sont des indices montrant le degré de certitude. "S'il n'y avait pas moyen de croire" : atténuation du jugement (on est dans le doute). C. Le principe auquel il obéit (avant de raisonner, on observe). C'est le principe de base de l'esprit philosophique, un esprit d'examen. [...]
[...] La supériorité de Micromégas. Dans le conte, les deux personnages sont présentés comme des philosophes qui font un voyage initiatique. Micromégas apparaît comme un philosophe plus expérimenté : "ne vous ais-je pas dit que dans mes voyages j'ai vu de la variété". Cette phrase montre que Micromégas a voyagé davantage que le nain qui apparaît comme un disciple, un élève. "le nain qui jugeait parfois un peu trop vite" - "pensait qu'il était grand connaisseur" : Le narrateur fait sentir la différence entre le nain et Micromégas. [...]
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